L'Organisation des Nations unies, à travers son Fonds central d'intervention d'urgence (Cerf), vient de débloquer quelque 104,3 millions de dollars destinés à venir en aide aux pays confrontés à des conflits, ou aux crises oubliées, a annoncé, hier, vendredi, John Holmes, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence des Nations unies. Les fonds ainsi débloqués serviront à des actions humanitaires critiques dans quinze pays durant les premiers mois de l'année en cours. Parmi la liste des pays bénéficiaires figurent la RD du Congo, l'Ethiopie, la Côte d'Ivoire, le Pakistan, le Niger, le Népal, l'Afghanistan, le Zimbabwe, le Burkina Faso, le Mali, la République du Congo, le Cameroun et le Myanmar, tandis que le Kenya recevra cette année une enveloppe de 6,7 millions de dollars pour l'aide aux réfugiés. «Ces subventions représentent souvent le dernier espoir pour des millions de personnes immergées dans les crises les plus sévères et prolongées dans le monde», a déclaré John Holmes dans un communiqué. Il est à rappeler que le Cerf engage chaque année un tiers de ses fonds pour corriger des déséquilibres dans la distribution globale de l'aide, en aidant les crises qui n'ont pas fait l'objet d'une attention suffisante. Les deux tiers restants sont utilisés pour l'action humanitaire d'urgence. Depuis mars 2006, quelque 624,1 millions de dollars du Cerf ont servi à soutenir 800 projets d'assistance dans une soixantaine de pays et au cours de ces deux dernières années, un montant de 200 millions de dollars a été réservé aux «crises oubliées» dans 23 pays, majoritairement africains. Le Cerf est financé par des contributions volontaires des Etats membres, des organisations non gouvernementales, des gouvernements et des donateurs particuliers.