C'est au tour de l'Académie de la société civile algérienne (Asca) d'exprimer son souhait pour la révision de la Constitution, hier, lors de la tenue de la première session ordinaire de son conseil national à la mutuelle des matériaux de construction de Zéralda. Le président de l'Asca, le Dr Chenna, a indiqué dans son intervention d'ouverture de la session, qu'il était temps de réviser la Constitution de 1996 «venue gérer une crise nationale spéciale, ce qui a a abouti à des anomalies importantes dans la pratique politique dans notre pays sur le terrain depuis 2000. Il faudrait établir un exemple clair du système», a-t-il souligné indiquant que la nécessité de la révision de la Constitution est une revendication populaire qui devrait être entendue d'en haut pour être au diapason des changements politiques, économiques et sociaux que connaît notre pays dont ceux lancés par le président de la République auquel l'Asca a donné la présidence d'honneur pour la deuxième période électorale de l'académie (2007-2012). Le Dr Chenna a également appelé à l'adoption d'une nouvelle vision de la sécurité en Algérie. «Toutes les franges de la société et l'élite devraient être impliquées et responsabilisées dans la sauvegarde de la sécurité et de la stabilité avec la participation de l'élite politique, sociale dont les organisations de la société civile et les systèmes de sécurité pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé», a-t-il enchaîné. «Et ce n'est pas un appel à transformer le régime social ou étatique en régime militaire», a-t-il assuré. Dans un autre ordre, le président de l'Académie de la société civile algérienne a évoqué le problème de la rupture du volet social avec la politique «car le phénomène de la perte de confiance du citoyen algérien des partis politiques, nécessitera une étude et des recherches approfondies, le faible afflux des citoyens pour les dernières élections en est un exemple. Ce qui traduit et explique la faiblesse des partis politiques dans l'encadrement du citoyen», a-t-il repris, appelant ces partis politiques à travailler objectivement en partenariat avec des organisations civiles non gouvernementales. Il a annoncé enfin que l'Académie projette la création d'organisations spécialisées telles que l'Observatoire algérien de la femme, l'établissement algérien des hommes d'affaires et d'investissement social, le comité national de la santé et des droits du malade, le Comité national d'aides aux détenus, l'établissement algérien anti-pensée coloniale et l'Observatoire national des zaouïas et du patrimoine social.