Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon devrait respecter la charte des Nations unies qui consacre la souveraineté des Etats et érige au rang du sacro-saint le principe de la non- ingérence dans leurs affaires intérieures, a rappelé hier, l'Académie de la société civile algérienne (Asca), lors d'une conférence de presse tenue à son siège à Zéralda, à la suite de la décision jugée d'unilatérale et d'étrange, sans même prendre l'avis de l'Algérie, d'instituer une commission d'enquête indépendante sur les attentats terroristes du 11 décembre dernier qui ont ciblé le siège de l'ONU à Alger et où la plupart des victimes étaient des Algériens. «Cette décision ne participe pas à la démarche internationale qui vise à réviser de manière profonde les règles de fonctionnement de l'ONU qui a été créée principalement pour sauvegarder la paix dans le monde et diffuser les valeurs de justice et de paix civile entre les nations et les peuples», a indiqué le secrétaire général de l'Asca, le Dr Ahmed Chenna, membre de la commission nationale pour la bonne gouvernance de la démocratie. Le Dr Chenna a signalé que son organisation, à caractère national et implantée dans diverses capitales du monde, n'hésitera pas à lancer une campagne internationale à travers ses bureaux au Chili, en Italie, en Espagne et en Malaisie et bien d'autres pays pour mener une action internationale commune pour dénoncer cette décision au cas où le SG de l'ONU persisterait dans la création de la commission en question. «On ira à l'élargissement du front de refus populaire de cette décision, car l'ONU n'a pas la mission d'enquête sécuritaire en plus d'une campagne internationale par le biais de nos bureaux à l'échelle internationale avec l'aide d'organisations internationales non gouvernementales, amies de l'Algérie», enchaînera-t-il, appelant le SG de l'ONU, les experts en sécurité et des affaires stratégiques au niveau de l'ONU à revoir le dossier algérien «avec objectivité et neutralité». Maître Benbraham, membre de l'Asca, considère, pour sa part, que cette décision est dangereuse : «Cette politique onusienne n'est pas nouvelle. C'est une stratégie connue au nom de l'ingérence pour effacer la souveraineté d'un pays, car le but est beaucoup plus politique qu'humain allant vers le droit d'ingérence dans les affaires des Algériens. Ce droit ne peut être retenu car l'Etat algérien n'a jamais ratifié ni signé cette règle.» L'Algérie, selon elle, n'est pas productrice de terrorisme mais a subi le terrorisme : «L'Algérie a été le premier pays à avoir trouvé des solutions pacifiques dont la concorde civile qui a vu 6 800 terroristes se rendre et déposer les armes.»