Sur initiative de l'Académie de la société civile algérienne (ASCA), présidée par Abdelmalek Benhabylès, un Observatoire national des zaouïas et du patrimoine (ONZP) sera installé le 16 décembre. La cérémonie d'installation se déroulera à Dar El Imam, sise à Mohammadia (Alger), en présence de nombreuses personnalités dont le président de la République. L'annonce de la naissance de cet observatoire a été faite hier au forum du journal arabophone El Djazaïr News, par conjointement cheikh Nasr Eddine Chouadli, président des fédérations de zaouïa, et Ahmed Chenna, secrétaire général de l'ASCA. Les promoteurs de cette initiative comptent d'ailleurs demander au chef de l'Etat d'être le président d'honneur de cet observatoire, comme il l'est déjà pour l'ASCA. « Bouteflika est le fils d'une zaouïa depuis très longtemps et c'est lui qui a levé l'étendard pour le renouveau des zaouïas », dira M. Chouadli. Tout en se plaignant : « Avant le Président, les zaouïas étaient marginalisées. » Concernant le financement de l'ONZP, cela se fera grâce « aux subventions de l'Etat, des sponsors et des contributions des adhérents », dira Ahmed Chenna. Quant aux aides étrangères sous toutes formes, « toute démarche se fera avec l'accord des pouvoirs publics », ajoutera-t-il. L'observatoire compte déjà, précisera Nasr Eddine Chouadli, « sur l'adhésion de plusieurs tariqas ». Il citera les tariqas Chadlia, Tidjania, Rahmania, Issaouia, Tayebia et El'âmaria. C'est pourquoi, l'un des premiers objectifs déclarés de l'ONZP sera de s'implanter sur tout le territoire national. Pour cela, révélera Ahmed Chenna, « toutes les wilayas attendent l'ouverture de leur bureau après l'installation officielle de l'observatoire ». Après cela, une autre action sera menée dans les prochains mois. Celle qui consiste, indiquera cet interlocuteur, à « organiser trois ou quatre rencontres régionales afin d'expliquer le programme » de l'ONZP. Pourquoi vouloir créer une telle structure en ce moment précis ? Nasr Eddine Chouadli répondra : « Les zaouïas ont un rôle à jouer dans la société de par la portée spirituelle, culturelle et civilisationnelle qu'elles ont toujours constituée à travers les temps ». D'où une attention particulière pour l'héritage culturel, comme les manuscrits par exemple.