Le chanteur du malouf, Cheikh Abdelhamid Khemmar, a été honoré, hier, en début de soirée, à Annaba en guise de reconnaissance à son parcours professionnel et à sa contribution à la promotion de la culture en général et de la musique andalouse en particulier. Ému par ce geste de gratitude et par la médaille de mérite culturelle de la wilaya qui lui a été décernée à cette occasion, le cheikh, 79 ans, s'est dit «heureux» et «fier» de se retrouver parmi la famille des «maloufjis» à qui il a souhaité plus de réussite et de persévérance pour donner une nouvelle impulsion à la chanson andalouse. Né le 10 avril 1929 à Annaba, cheikh Abdelhamid Khemmar est issu d'une famille d'artistes. Son père H'sen Khemmar, connu sous le sobriquet de cheikh Guelbi, a initié plusieurs élèves dont certains ont acquis aujourd'hui la notoriété dans le genre malouf, à l'exemple de Hamdi Benani. Après avoir appris les rudiments de la musique andalouse sous la conduite de son père, cheikh Abdelhamid Khemmar va créer en 1962 la troupe Elf Leila Oua Leila qui se produira dans plusieurs régions du pays jusqu'en 1968. Parmi ses célèbres chansons, figurent Barrani Gharrib, Ana Laachik, Ouahad leghzal reita el Youm et autres tubes forts appréciés jusqu'à ce jour par les fans du malouf. La médaille du mérite culturelle de la wilaya est décernée chaque année à une personnalité artistique ou intellectuelle qui se distingue par sa contribution à la promotion de la vie culturelle et littéraire.