Lors de l'émission hebdomadaire «En tout fair-play» (Bi kouli rouh riadhia) de la radio El-Bahdja, diffusée hier soir à 20 h, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, a déclaré que l'association nationale des arbitres va ester en justice le président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, et l'entraîneur, Noureddine Saâdi, pour des propos jugés très graves. Cela s'est déroulé au cours de leur passage sur le plateau de l'émission «Kalam fi riadha» d'il y a une dizaine de jours et animée par notre confrère Mohamed Djamel et consacrée à l'arbitrage en présence de Rachid Medjiba, Directeur technique national de l'arbitrage (Dtna), et de Ali Malek, le président de la Lligue nationale de football (LNF). La FAF, selon son premier responsable, se portera partie civile dans cette affaire qui, apparemment, n'a pas été appréciée par les hautes autorités et pour cause : Saâdi aurait affirmé qu'un jour un président de club avait déclaré dans les vestiaires qu'il ne lui était pas possible de payer la prime de match des joueurs car l'argent était destiné à l'arbitre qui a fait gagner son équipe ! Pour sa part, Medouar avait insisté que la corruption existe bel et bien, mais certains ne veulent pas la voir car «il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir». De plus, le boss chélifien aurait, lors d'une réunion avec le président de la FAF, présenté une liste d'arbitres à «surveiller» à tout prix, ce qu'a réfuté le président Haddadj. Ce dernier a, officiellement, annoncé que tout acteur du football coupable de déclarations pareilles sera poursuivi en justice et devra apporter les preuves de ce qu'il avance. De son côté, Noureddine Saâdi, interrogé sur la tournure de cette histoire, s'est dit étonné car ne comprenant pas pourquoi on s'en prendrait à sa personne alors que d'autres acteurs ne sont pas du tout inquiétés pour avoir déclaré pire. On se souvient que Saâdi avait écopé d'une suspension de trois mois en 2002 par la FAF, présidée à l'époque par Mohamed Raouraoua, pour avoir déclaré à la télévision que l'USMA (club qu'il entraînait) aurait pu gagner le doublé s'il n' y avait pas eu les jeux de coulisses. Pourtant, des dirigeants, qui ont fait des déclarations incendiaires ou ont complètement ignoré les instances, comme le fait le président Aïssa Menadi (qui était sur le banc de touche jeudi dernier à l'occasion du match contre l'OMR) qui ne répond pas aux convocations de la LNF, ne sont pas inquiétés.