La Fédération algérienne de football (FAF) et l'Association nationale des arbitres de football (ANAF) seraient sur le point d'ester en justice le président de l'ASO Chlef (ASO), Abdelkrim Medouar et l'entraîneur Nouredine Saâdi, suite aux propos qu'ils ont tenus lors de l'émission « Kalam Fi Riadha », sur l'arbitrage. Les responsables de la Fédération et de l'ANAF ont visionné la cassette de l'émission et ont décidé de saisir les juridictions compétentes. Sollicité pour donner son avis sur cette affaire, le président de l'ANAF, l'ancien arbitre international, Abderrahmane Bergui, souligne que « les arbitres et les instances du football sont interpellés après les déclarations faites par Medouar et Saâdi sur le plateau de la télévision. Se taire signifie que ce qu'ils ont dit est vrai. Les propos sont graves et interpellent tous les acteurs du football. L'Association nationale des arbitres va déposer plainte afin que toute la lumière soit faite sur ce sujet ». Le président de la FAF, Hamid Haddadj, lui a emboîté le pas en déclarant vendredi sur les ondes de la radio Bahdja « la Fédération attend que l'ANAF dépose plainte contre les auteurs des graves propos proférés en direct à la télévision pour se constituer partie civile », précise le premier responsable du football algérien. De son côté, Nouredine Saâdi s'interroge « sur cette brusque montée au créneau de la FAF et de l'Association des arbitres après ma déclaration à la télévision. Moi, je n'ai cherché à offenser personne. S'il y a un entraîneur qui a toujours pris le parti des arbitres, depuis vingt ans, c'est bien moi et les intéressés peuvent en témoigner. Dans mon esprit, il s'agit des coulisses et pas spécialement des arbitres. Avant moi, d'autres personnes ont dit des choses plus graves sans être inquiétées. Je suis enclin à penser que Nouredine Saâdi est “une proie facile”. Je ne suis pas inquiet pour autant. Je reste serein », fait remarquer celui qui a participé, aux côtés de Kermali, Fergani et Abdelouahab, au sacre de l'Algérie à la CAN 1990. Nos tentatives de joindre le président de l'ASO Chlef ont été vaines. Pour rappel, ce dernier a évoqué « une liste d'arbitres (corrompus ?) transmise au président de la FAF ». Propos que Hamid Haddadj a catégoriquement démentis vendredi soir sur les ondes de radio Bahdja. L'ANAF attend plus de précisions de la part de Nouredine Saâdi concernant le propos suivant : « Un président a dit aux joueurs, la prime de match a été versée à l'arbitre », que l'intéressé nuance après coup en déclarant : « Dans mon esprit il s'agissait plutôt de coulisses que d'arbitres », note le technicien connu pour son franc-parler. On sera mieux fixé sur cette affaire le 24 février prochain, à l'occasion de l'assemblée générale des arbitres. Les hommes en noir se prononceront sur cette affaire et, surtout, sur une proposition qui fait son chemin. A savoir, une grève qu'observeront les referees le 28 février. « Une journée sans arbitres », serait une première dans les annales du football et de l'arbitrage algériens. Affaire à suivre.