Paramètre n Le nombre de voitures immatriculées à Alger représente 1,2 million (une bonne partie du parc national), ce qui expliquerait les nombreux accidents qui y sont enregistrés. Comme il fallait s'y attendre, la capitale s'est vu décerner le grand trophée pour l'année 2007 quant aux accidents de la circulation. C'est à Alger que sont revenues «deux médailles d'or» dans les catégories du plus grand nombre de blessés enregistrés et d'accidents relevés l'année passée. Contrairement à l'année 2006, la première ville du pays s'est «contentée» de la deuxième place concernant le nombre de morts dans ces accidents. La médaille d'or est revenue dans cette catégorie à Batna. En gros, la capitale domine depuis 1995, battant tous les records. D'après les statistiques générales livrées fin janvier, par le centre national de prévention et sécurité routière (Cnpsr), il a été enregistré 2 580 accidents à Alger. Elle est suivie de Sétif (1 822 accidents), Constantine (1 815 cas) et Tlemcen (1 353 accidents). Il faut noter cependant, que par rapport à l'année 2006, les routes de la première ville du pays ont connu moins d'accidents puisque cette année-là, il a été relevé 3 425 cas. S'agissant des blessés, Alger vient en tête avec 6 140 victimes. Concernant les décès, on relève que la capitale a cédé sa place sur la plus haute marche du podium à Batna. Cette dernière a enregistré, selon les chiffres du Cnpsr, 230 morts. Viennent ensuite la capitale avec 184, Oran (162) et M'sila (161). En 2006, Alger a vu mourir sur ses routes, au total, 229 personnes. Une question s'impose : comment expliquer ces «performances ?». Selon la gendarmerie nationale, cette baisse est due principalement au déploiement de quatre radars sur les routes à travers le territoire de la wilaya. «Ces accidents sont provoqués notamment par l'excès de vitesse, le non- respect de la distance de sécurité et les dépassements dangereux», a précisé dernièrement le chef du groupement d'Alger, le colonel Mustapha Taïbi. Ce dernier a même parlé d'une prochaine acquisition d'autres radars. Suivant ces données, la capitale «risque» de dégringoler encore dans le classement général durant l'exercice 2008. A en croire les affirmations de la police, la position actuelle d'Alger est tout à fait compréhensible vu la taille de son parc roulant. Selon les même services, sur un parc national de plus de cinq millions de véhicules, 1,2 million de voitures y sont immatriculées. De plus, la capitale est quotidiennement visitée, d'après les chiffres officiels, par environ 400 000 automobiles qui viennent des wilayas limitrophes telles que Blida, Tipaza, Boumerdès et Tizi Ouzou. Cet énorme flux vers la ville, surtout les jours de visite des administrations, notamment publiques (dimanche et mercredi), crée des congestions de la circulation même sur les autoroutes.