InfoSoir : Les habitants de la cité Mahieddine se disent marginalisés et délaissés, qu'avez-vous à leur répondre ? M. Bourouina : Ce que je peux vous dire, c'est que depuis que je suis à la tête de l'APC de Sidi M'hamed, je n'ai ménagé aucun effort pour améliorer les conditions de vie des habitants de cette cité qui étaient, il est vrai, délaissés par le passé. Justement, l'on affirme que seules trois familles de la cité ont bénéficié de logements sociaux et ce, depuis l'Indépendance, ce qui est insignifiant… l Ces trois logements ont été, il faut bien le souligner, attribués pour la première fois par l'APC que je préside, c'est le premier quota de logements sociaux qu'on distribue et on a tenu à ce que la cité Mahieddine en bénéficie au même titre que les autres quartiers de Sidi M'hamed. Mais trois logements pour 13 000 habitants, c'est vraiment trop peu… l Je suis tout à fait d'accord avec vous, mais trois logements, c'est mieux que rien. Même si on avait accordé 60, 100 ou 200 logements aux seuls habitants de la cité, le problème n'aurait pas été réglé définitivement. Ce qu'il faut, c'est un programme spécial qui pourra prendre en charge l'ensemble des familles. En attendant le lancement de ce programme, nous continuons à faire bénéficier les résidents des différents programmes de logement que nous initions. Certains figurent déjà sur la liste des bénéficiaires du logement participatif, d'autres feront partie du quota des 60 logements sociaux qui seront attribués prochainement. Vous dites qu'il faut un programme spécial, mais des démarches ont-elles été déjà entreprises pour le concrétiser ? l Ce que je peux vous assurer, c'est qu'il y a une réelle volonté de résoudre le problème de la cité Mahieddine. En ce qui nous concerne, nous faisons ce que nous pouvons, nous n'avons pas les moyens de lancer ce programme spécial, mais nous pensons à d'autres solutions. Pouvez-vous être plus explicite ? l Nous songeons, par exemple, à rassembler deux à trois appartements — après avoir fait bénéficier leurs propriétaires de logements ailleurs — pour les mettre à la disposition des familles nombreuses. C'est vous dire qu'on n'a rien contre cette cité. Je dis à ses habitants que nous sommes là et que nous ferons tout notre possible pour améliorer leurs conditions de vie. Qu'est-ce qui a été fait dans ce sens jusque-là ? l Après le séisme du 21 mai 2003, je me suis personnellement battu pour que les appartements touchés soient réhabilités dans les plus brefs délais, ce qui d'ailleurs a été fait, nous avons initié plusieurs opérations pour restaurer le réseau d'assainissement, dégagé les talus qui constituaient un sérieux danger pour les enfants, aménagé des espaces de jeu et restauré certaines caves. Nous avons également mis à la disposition de la cité toute une équipe de Netcom qui veille en permanence sur la propreté des lieux. Vous avez, d'ailleurs, sans doute remarqué que la cité est propre. C'est vous dire qu'on ne tourne pas le dos à la cité Mahieddine. *Président de l'Assemblée populaire communale (APC) de Sidi M'hamed