Constat n Les agriculteurs de la commune de Ouldja placent de gros espoirs sur la concrétisation du barrage de Oued El-Arab, susceptible, selon eux, de dynamiser l'activité agricole dans toute la région. Une étude technique relative à cet ouvrage, réalisée pour l'Agence nationale des barrages, établit en effet sa capacité de stockage à 50 millions de m3 qui serviront notamment à l'irrigation de vastes surfaces agricoles dont des vergers phoénicicoles et des cultures maraîchères répandus sur les deux rives de l'oued El-Arab, ont expliqué des cadres des directions de l'agriculture et de l'hydraulique de la wilaya. Comptant une population de 4 000 habitants, la commune fait actuellement face à un sérieux déficit en alimentation en eau potable. Elle est approvisionnée par camions-citernes à partir des forages de la commune voisine de Khenguet Nadji (Biskra), a indiqué le président de l'APC de Ouldja. Un forage avait été réalisé dans la commune, mais la haute teneur en fer de son eau l'a rendu impropre à la consommation, ont signalé ses habitants qui préconisent la construction d'une station de traitement de l'eau de l'oued El-Arab. Occupant une superficie totale de 366 km2, la commune de Ouldja recèle d'importantes ressources agricoles et un riche patrimoine artisanal. Outre la pratique de l'oléiculture, ses habitants cultivent 1 500 palmiers-dattiers et élèvent surtout des caprins. Les actions publiques menées au profit de cette collectivité ont porté sur le soutien au logement rural, la construction de seguias, l'ouverture de pistes et la réhabilitation de la culture des palmiers. Toutefois, les crues de l'oued El-Arab ont détruit certaines seguias et ravagé nombre de surfaces agricoles proches du lit de l'oued. Selon les agriculteurs, le climat saharien de Ouldja est surtout propice au développement de l'arboriculture : abricotiers et figuiers notamment, à condition de mettre en place des systèmes appropriés d'irrigation. Pratiqués de manière traditionnelle à des besoins vivriers, avec des rendements annuels incertains d'une saison à l'autre, l'élevage de caprins, l'aviculture, la cuniculiculture et l'apiculture offrent également des potentialités réelles de développement à même de renforcer les revenus des ménages. Les tapis et la poterie étaient les deux métiers artisanaux les plus répandus parmi la population de cette commune et leur réhabilitation nécessiterait, selon les responsables de la commune, la réalisation d'une unité de production qui valoriserait le savoir-faire des maîtres artisans et l'ouverture d'une annexe de formation professionnelle pour la qualification des jeunes. L'ensemble des propositions des élus locaux vont dans le sens de l'amélioration des conditions de vie des habitants de cette vaste mais isolée région, qui, selon eux, est menacée de «se vider» du fait de l'exode vers les grandes villes de Khenchela, Chechar et Khenguet Sidi Nadji. Pour les mêmes responsables, les autorisations de programmes accordées chaque année à Ouldja qui varient entre trois et cinq millions de dinars, dont une partie pour les établissements scolaires, demeurent encore «insuffisantes» pour assurer une mise à niveau effective de ce vaste territoire.