De notre envoyé spécial à Khenchela Salah Benreguia L'épineux problème de l'eau potable dans la wilaya de Khenchela est en passe d'être réglé. En effet, grâce aux programmes de développement des Hauts Plateaux et aux programmes sectoriels, le secteur de l'hydraulique dans cette région a bénéficié d'une attention particulière concrétisée par la mise en œuvre d'un ensemble d'opérations de développement local appelées à répondre aux priorités des besoins des populations en matière d'alimentation en eau potable, d'assainissement et d'irrigation des terres agricoles. C'est en tout cas ce qui ressort de la visite du ministre des Ressources en eau effectuée avant-hier dans cette wilaya. M. Sellal, qui a visité plusieurs localités, a insisté, de prime sur le respect des délais de réalisation des différents projets, mais a aussi annoncé la mise en chantier d'un barrage à Oued El Arab, dans la commune d'El Ouldja. Ce dernier, d'une capacité de stockage de 50 millions de m3, est destiné à l'alimentation en eau potable de plusieurs communes de la wilaya voisine de Biskra. Il fait partie, selon les responsables locaux, du programme relatif à la mise en œuvre des quatre mini-barrages (Ouldja, Oued Himeur et Lazrag), d'une capacité totale de 115,5 millions de m3. M Sellal a également visité le barrage de Tagharest. Sur les lieux, la même source a insisté sur les délais de réalisation, en ce sens que le délai de 30 mois fixé pour la construction dudit barrage doit être réduit à 24 mois au regard de sa capacité de stockage qui n'est que de 7,5 millions de m3. Ce futur ouvrage, situé dans la commune de Yabous, doit contribuer, à l'aide des canalisations nécessaires, à l'alimentation en eau potable des zones devant être desservies. Confié à l'entreprise Cosider pour une enveloppe de 1,1 milliard de dinars, les études techniques de ce projet ont défini un volume annuel de 1,7 million de m3 d'eau potable à destination des communes de Bouhmama, Chelia, Lemsara et Yabous, en plus de l'irrigation de 500 hectares de terres agricoles dans la région. «Il faut protéger les bassins versants du barrage au moyen de la plantation d'arbres fruitiers et forestiers, afin de protéger le sol contre l'érosion», a fait savoir Sellal. Le troisième point visité est la localité de Kaïs. En effet, le ministre des Ressources en eau s'est enquis de la nouvelle station de traitement des eaux usées. Insistant à ce que les travaux soient commencés «dans l'immédiat», ladite station sera réalisée en 17 mois pour un coût de plus de 1 milliard de dinars. Elle permettra l'irrigation de plus de 6 000 hectares à l'horizon 2025. Par ailleurs, les responsables locaux ont présenté à M. Sellal le projet d'étude portant sur le transfert de 6 millions de mètres cubes d'eau à partir du barrage construit à Babar pour l'alimentation des communes du sud de la wilaya, à savoir Chechar, Djellal et Tamza. Le transfert à partir de ce barrage, d'une capacité de stockage de 18 millions de m3, nécessite la pose de 68 km de canalisations. Ces mêmes responsables nous ont affirmé qu'à la faveur de ces différents projets l'AEP au niveau de toute la wilaya sera très appréciable et permettra de répondre favorablement aux besoins des populations. S. B. Police de l'eau : 438 nouveaux postes budgétaires seront créés Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a indiqué avant-hier que son département a présenté récemment une demande pour le renforcement de la police des eaux à travers la création de 438 nouveaux postes budgétaires dans le cadre de la loi de finances 2010. Ces nouveaux agents seront affectés dans les filiales des directions de l'hydraulique au niveau national, notamment dans les «endroits sensibles». Il a indiqué à ce propos que le nombre d'agents assurant la mission de police des eaux ne dépasse pas 161, répartis à travers les wilayas du pays. Pour ce faire, la même source a indiqué que son département ministériel compte recruter des ingénieurs en hydraulique afin qu'ils assurent le rôle de la police des eaux, soulignant que cette fonction nécessite «un niveau technique appréciable». «La police des eaux est constituée d'agents auxquels le législateur n'a pas accordé la qualité de police judiciaire, ce qui explique le retard enregistré dans l'installation de ce corps au niveau national», a souligné le ministre.