Atout n «Il faut développer nos capacités en matière de recherche biologique.» C'est ce qu'a demandé le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, jeudi dernier, lors de l'ouverture des travaux de la journée d'étude nationale sur la recherche pour la santé. Selon lui, la recherche biomédicale «devrait être le fondement indispensable d'une médecine de qualité». Pour cela, il a exhorté les chercheurs à multiplier leurs efforts à même de créer au niveau de chaque établissement de santé des laboratoires «dédiés à la recherche scientifique». Il a rappelé que le «schéma directeur que vient d'approuver le gouvernement offre la visibilité nécessaire pour la concrétisation de nos aspirations». Pour sa part, le professeur Nouredine Dekkar, officier de liaison de l'OMS, a indiqué que les pays africains ne consacrent pratiquement rien à la santé. «Les systèmes nationaux de recherche en santé pleinement opérationnels n'existent pas dans de nombreux pays de la région (Afrique), ni des politiques appropriées ou des instituts destinés à formuler les programmes nationaux de recherche», a-t-il indiqué. Et d'ajouter : «Les comités scientifiques et les comités d'éthique ne fonctionnent pas correctement.» A l'échelle mondiale, poursuit-il, peu de pays consacrent suffisamment de ressources à la recherche en santé. En effet il relève que 10% seulement des recherches consacrées à la recherche en santé sont destinées à résoudre les problèmes de santé de 90% de la population. De son côté, Mme Souad Bendjaballah, ministre déléguée chargée de la recherche scientifique, a souligné, en marge des travaux, que la recherche dans ce domaine névralgique permettra notamment d'assurer un meilleur diagnostic qui garantira la qualité des soins. Elle a indiqué que son secteur compte pas moins de 750 projets de recherche sur la santé, qui sont en cours de réalisation au niveau de l'Agence nationale de développement de la recherche en santé (Ansr). Il est à noter, enfin, que la journée d'étude nationale sur la recherche pour la santé s'inscrit dans le cadre de la conférence ministérielle africaine sur la recherche pour la santé qui se tiendra du 23 au 26 juin prochain à Alger. Grève des enseignants contractuels «Il n'y aura pas de licenciement» l interrogé sur d'éventuelles sanctions à l'encontre des enseignants contractuels grévistes, M. Belkhadem a indiqué qu'il n'y aura pas de licenciement. Néanmoins, des sanctions administratives seront prises telles que les ponctions sur salaire. Cela dit, leurs contrats seront renégociés à la fin de l'année, pour décider de leur reconduction ou pas. A propos de la grève initiée par la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique, M. Belkhadem a réaffirmé que celle-ci est illégale.