Les travaux de la session ministérielle de la conférence sur la recherche pour la santé dans la région africaine, ont pris fin, jeudi après-midi, avec l'adoption de la déclaration finale qui sera soumise au Forum mondial de santé à Bamako. En effet, dans un message adressé aux participants à cette conférence, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que la déclaration d'Alger doit être la "traduction de notre ferme volonté de rompre avec les discours de circonstance et de nous inscrire résolument dans une stratégie réfléchie et graduelle", visant à mettre en place les outils favorisant le développement autochtone d'une recherche centre sur les problèmes de santé dans l'Afrique. Avant d'ajouter que cette stratégie doit aussi engendrer les mécanismes de financement à mettre en place pour promouvoir cette recherche et assurer sa valorisation au profit de nos populations. Par ailleurs, le président de la République a appelé la communauté internationale à se mobiliser pour décroître le déséquilibre actuel de la recherche mondiale pour la santé. Toutefois, il a estimé que pour que la mobilisation de la communauté internationale soit tangible, il faudrait que "nos pays commencent par donner l'exemple et à s'organiser en conséquence". Il a rappelé, dans ce contexte, les recommandations des déclarations d'Abuja, d'Accra et d'Ouagadougou qui avaient suggéré aux Etats africains de renforcer leurs systèmes de santé, développer les stratégies en matière de recherche et allouer à la santé des ressources financières suffisantes. Pour ce qui est de l'Algérie, le président de la République a indiqué que la loi d'orientation et de programmation à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique, promulguée en avril 2008, dispose que l'Etat devra accorder pour la période 2008-2012 une subvention globale de 100 milliards DA (1,3 milliard de dollars). A souligner également que le directeur des instituts nationaux de la Santé aux Etats-Unis d'Amérique, l'Algérien Elias Zerhouni, a estimé, en marge de cette session, qu'il y a une volonté de rétablir la place de l'Algérie en Afrique dans le domaine de la santé et de la recherche. Concernent la coopération entre les instituts qu'il dirige et l'Algérie, il a indiqué que les deux parties ont déjà élaboré des programmes communs. Lançant, par ailleurs, un appel pour que les recommandations de la conférence d'Alger soient appliquées, en consacrant notamment 2% du budget alloué à la santé pour la recherche biomédicale.