Statistiques n Ce chiffre a été donné hier par Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarité nationale, invité au forum de l'Entv. Ould Abbas a souligné que 30% parmi ces 2 887 nés enregistrés au niveau du ministère sont malades et nécessitent une prise en charge sanitaire de l'Etat. «Ces enfants sont nés dans des conditions atroces. Certains ont vu le jour dans les bois, d'autres ont été affectés par les médicaments (déconseillés) que prenaient leurs mères avant l'accouchement, d'autres encore sont des trisomiques», a dit Ould Abbas. Le ministre s'est, par ailleurs, voulu rassurant concernant la prise en charge par l'Etat des catégories démunies dans la société, chiffres à l'appui. Il a ainsi évoqué 700 milliards de dinars injectés par l'Etat dans les caisses de la Cnas. En outre, il a assuré que plus de 20 milliards de dinars ont été alloués aux associations et 18 milliards pour l'indemnisation des victimes du terrorisme. Concernant la polémique créée après la publication d'un rapport selon lequel plus de 5 millions d'enfants algériens souffrent de malnutrition en Algérie, Ould Abbas a été catégorique. «Il n'y a pas de malnutrition en Algérie», a-t-il dit, préférant parler de sous-nutrition sans donner pourtant la définition de l'une ou de l'autre. Toujours à propos de la solidarité, le ministre a souligné qu'avant 1992, le transport scolaire n'existait pas. «C'est nous qui l'avons introduit à partir de 2000. Aujourd'hui, nous avons 2 621 bus de ramassage scolaire. Et il y aura 1 000 nouveaux bus en 2008», a-t-il expliqué, évoquant l'existence de 11 000 cantines scolaires au niveau national. Concernant la prise en charge des handicapés, Ould Abbas a reconnu que leur pension qui est aujourd'hui de 4 000 DA est une somme très dérisoire, mais qu'il avait fait une demande au niveau du Conseil de gouvernement pour que le handicapé à 100% reçoive 10 000 DA. «Une commission composée d'une vingtaine de ministères étudiera ma proposition et j'espère qu'il y aura du nouveau», a affirmé le ministre de la Solidarité, précisant cependant que ce sont les handicapés eux-mêmes qui doivent aviser les autorités sur leurs problèmes …! «En matière d'argent, c'est le gouvernement qui commande !», a-t-il expliqué. A propos d'une nouvelle loi concernant les personnes qui abandonnent leurs parents dans les «Diar errahma», M. Ould Abbas a reconnu qu'une loi très «sévère» est en préparation au niveau du gouvernement. «La loi est actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement», a-t-il dit. A propos de l'indemnisation des victimes du terrorisme et le retard constaté dans l'octroi des dûs des victimes des attentats de Hydra et de Ben Aknoun, Ould Abbas a affirmé que «nul n'est prioritaire et que les milliers d'Algériens victimes du terrorisme seront traités de la même manière … et nous ne ferons aucune faveur à celui-là ou à celui-ci.» A ce propos, l'Etat a recensé 53 000 victimes du terrorisme et 23 396 dossiers ont été déposés au niveau du ministère de la Solidarité. Les commissions de wilayas ont pu traiter jusqu'à maintenant 13 014 dossiers et accepter 5 565 dossiers.18 milliards de dinars ont été alloués aux victimes du terrorisme.