Le projet de loi sur la protection des personnes âgées se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement, et sera soumis prochainement à un conseil interministériel. C'est ce qui a été annoncé, samedi, par M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale. L'invité du forum de l'ENTV " El Mountada", a précisé que le projet de loi sur les personnes âgées a été enrichi par les contributions de plus de 20 départements ministériels et porte des clauses prévoyant des sanctions contre les enfants qui abandonnent leurs parents. Pour ce qui est de la prise en charge des personnes âgées, il a confirmé le relèvement de l'allocation destinées à 615 000 personnes âgées, bénéficiaires du filet social, de 1000 à 3000 DA, en plus de la couverture sociale pour cette catégorie. M. Ould Abbès a également indiqué que le projet de loi vise la transformation des "Diar errahma" en centres d'accueil réservés à la catégorie des personnes âgées sans contact familial. Par ailleurs, le ministre s'est voulu rassurant concernant la prise en charge par l'Etat des catégories démunies dans la société, en soulignant qu'il y a eu prise en charge de 28 000 familles sans abri. Il a ainsi évoqué 700 milliards de dinars injectés par l'Etat dans les caisses de la Cnas. En outre, il a assuré que plus de 20 milliards de dinars ont été alloués aux associations et 18 milliards pour l'indemnisation des victimes du terrorisme. A propos de l'indemnisation des victimes du terrorisme et le retard constaté dans l'octroi des dus des victimes des attentats du 11 décembre au niveau de Hydra et de Ben Aknoun à Alger, Ould Abbès a affirmé que "nul n'est prioritaire, les milliers d'Algériens victimes du terrorisme seront traités de la même manière … et nous ne ferons aucune faveur à celui-ci ou à celui-là" Dans ce contexte, il a souligné que l'Etat a recensé 53 000 victimes du terrorisme et 23 396 dossiers ont été déposés au niveau du ministère de la Solidarité nationale. Les commissions de wilaya ont pu traiter jusqu'à maintenant 13 014 dossiers et accepté 5 565 dossiers. Il a également évoqué le cas de ceux qui ont été licenciés de leur poste de travail. Il dira à ce propos que 5 686 dossiers ont été déposés, dont 5 076 ont été réglés et 400 en voie de traitement. Interrogé sur la prise en charge de mères célibataires, et les naissances extraconjugales, le ministre a affirmé qu'il n'est pas question, dans la stratégie de son ministère, de délivrer une prime à cette catégorie mais il s'agit de la prise en charge de ces femmes jusqu'à la naissance. En termes de chiffres, M. Djamel Ould Abbès a indiqué qu'il s'agit de 2 887 naissances extraconjugales en 2007. Dans ce cadre, il a souligné que 30% des 2 887 enfants nés sous X enregistrés au niveau du ministère sont malades et nécessitent une prise en charge sanitaire. Répondant à une question sur le harcèlement sexuel au niveau de l'administration, le ministre a indiqué avoir donné des directives dans ce sens. S'agissant de la polémique créée après la publication d'un rapport selon lequel plus de 5 millions d'enfants algériens souffrent de malnutrition, le ministre a été catégorique. "Il n'y a pas de malnutrition en Algérie", a-t-il dit, préférant parler de sous-nutrition sans donner pourtant la définition de l'une ou de l'autre. Revenant à la question du transport scolaire, le ministre a souligné que ce transport n'existait pas avant 1992, "C'est nous qui l'avons introduit à partir de 2000. Aujourd'hui, nous avons 2 621 bus de ramassage scolaire. Et il y aura 1 000 nouveaux bus en 2008", a-t-il expliqué, évoquant l'existence de 11 000 cantines scolaires au niveau national. Concernant la prise en charge des handicapés, Ould Abbès a reconnu que leur pension, qui est aujourd'hui de 4 000 DA, est dérisoire, mais qu'il avait fait une demande au niveau du conseil de gouvernement pour que les handicapés à 100% reçoivent une pension de 10 000 DA. "Une commission composée d'une vingtaine de ministères étudiera ma proposition et j'espère qu'il y aura du nouveau", a affirmé le ministre, précisant, cependant, que ce sont les handicapés eux-mêmes qui doivent aviser les autorités sur leurs problèmes, tout en affirmant que l'Algérie n'acceptera pas de matériel utilisé offert par l'étranger à cette catégorie. Concernant l'emploi, il a souligné que les CPE ont été changés en des contrats d'avenir avec un salaire de 8 000 DA, en ajoutant que la convention signée dernièrement entre l'Angem et les associations estudiantines permettra aux étudiants de bénéficier des micros crédits.