Résumé de la 2e partie n Peau d'âne est employée dans une ferme. Epuisée, un soir, elle se décide à utiliser le rameau offert par la Djenia et son 1er vœu se réalise... Tous ses vœux furent exaucés en un clin d'œil. La jeune fille remercia Dieu et cacha son rameau. Au lever du jour, elle le saisit à nouveau et murmura : — Que tout redevienne comme avant ! Toutes les nuits Peau d'Âne formulait les mêmes vœux et au lever du jour reprenait son apparence de fille d'écurie. Les jours et les nuits se suivirent sans que rien changeât. Mais un soir, le fils du Sultan, s'étant égaré, cherchait un lieu pour la nuit. Il fut attiré par une lumière et s'en approcha. Etonné de se trouver devant une écurie, il regarda par la fente de la porte et s'émerveilla. Il n'avait jamais vu fille aussi belle, ni lieu aussi lumineux. Il cria : — Ohé, habitants de cette demeure ! Accordez-moi l'hospitalité au nom d'Allah ! Peau d'Ane se réveilla et fit tout disparaître. Les gens de la ferme vinrent accueillir le jeune homme et l'entendirent répéter : — Je veux revoir la fille qui se trouvait là. On alla chercher Peau d'Âne, mais le prince dit que ce n'était pas cette créature qu'il avait vue, mais une femme plus éclatante que le soleil. Tous pensèrent qu'il avait été victime d'une hallucination provoquée par les ruses des esprits nocturnes qui se jouent des humains. On appela un taleb qui récita quelques versets pour conjurer le mauvais sort et chasser les Djinns, mais rien n'y fit. Le lendemain, le prince rentra chez lui et s'alita. Il perdit l'appétit et tomba malade. On raconta dans le pays qu'il ne cessait de réclamer la belle princesse. Cela provoqua le rire de ceux qui pensaient à Peau d'Âne, la seule occupante des écuries. Beaucoup étaient convaincus qu'il avait été «frappé», comme on dit, par une Djennia. — Ces créatures de l'invisible envoûtent leurs victimes qui tiennent des discours incohérents, expliquaient les médecins et les sages, au chevet du prince. Hélas, le mal empirait de jour en jour et aucun docteur ne parvint à guérir le prince. Le Sultan au comble du désespoir, déclara qu'il récompenserait la personne qui réussirait à faire manger son fils en préparant la galette la plus appétissante. Le crieur public fut chargé d'annoncer la nouvelle à tout le pays. Il clama : — Ecoutez ! Ecoutez tous que Dieu vous fasse entendre ! Toute personne qui rendrait au prince son appétit sera récompensée. Toutes les jeunes filles du pays se mirent au travail. Elles s'activèrent pour pétrir de toute leur vigueur la galette. Hélas, le prince y goûtait du bout des lèvres avant de tout rejeter. Peau d'Âne se présenta elle aussi et on l'accepta parmi les autres jeunes filles. Sa présence provoqua les rires et les moqueries. Les unes disaient : — Quelle honte ! Ce n'est pas possible de laisser une telle souillon pétrir pour le prince. D'autres la repoussaient : — Elle se prend pour une femme. Pourvu qu'elle n'empoisonne pas le prince. Allez ! Eloigne-toi de nous, tu sens mauvais. (à suivre...)