Résumé de la 1re partie n Ne supportant plus la méchanceté de sa belle-mère, Peau d'Ane s'enfuit de chez elle. En évitant une sorte de kanoun, elle rencontre une Djennia... La Djennia lui apprit qu'elle habitait dans cet endroit depuis toujours avec ses enfants. Seulement, comme les humains y avaient tracé un chemin, elle ne pouvait plus aspirer à la tranquillité d'antan. Les gens n'ayant pas la capacité de voir le monde invisible des Djinns, ils circulaient sur ce sentier et bousculaient les trois pierres de l'âtre en renversant le tagine avec son pain. Cela avait pour conséquence de laisser les enfants de la Djennia sans repas. Aussi, de colère, pour se venger, celle-ci provoquait la chute des maladroits pour qu'ils se brisent une jambe. Peau d'âne était la seule à avoir pris soin d'éviter le kanoun. — Pourtant, dit la Djennia, ces trois pierres ont été rendues visibles par mes soins pour que les humains les respectent et ne les bousculent pas. Et elle ajouta : Comme tu es la seule à avoir préservé mon âtre et à n'avoir pas privé mes enfants de pain, je te donne ce rameau. Cache-le sous ta peau d'âne et dès que tu te retrouveras seule, tu pourras lui demander tout ce que tu voudras. La fillette prit le rameau, remercia, et continua sa route. Elle marcha, marcha longtemps et vit enfin une ferme au loin. Elle s'en approcha et cria: — Dhiaf Rabi ! Au nom d'Allah, accordez-moi l'hospitalité ! Le seul lieu où il lui fut accordé de dormir était l'écurie. Le lendemain elle se mit au travail. Elle était chargée de nettoyer les écuries et de s'occuper des bêtes qu'elle faisait paître. Personne ne chercha à savoir qui était Peau d'Âne et le temps passa : vient un jour et part un jour, vient un jour et part un jour... Un soir, épuisée, Peau d'Ane se mit à rêver d'un bon dîner, d'un bon lit, d'un habit décent. Soudain, elle se souvint du rameau. — Mais oui ! se dit-elle, les Djinns sont des créatures d'Allah et s'ils sont invisibles c'est par sa volonté et s'ils font des miracles c'est aussi par sa volonté. Je vais utiliser mon rameau magique et s'il répond à mes désirs, ce sera par la volonté de Dieu. Puis elle ajouta en tenant son rameau : Rameau magique ! Donne-moi un couscous à la viande ! A ces mots, un plat de couscous garni d'un morceau de viande fut déposé devant elle. Elle dit encore : —Rameau magique ! Je voudrais que cette écurie se transforme en chambre digne d'une fille de sultan et que ma Peau d'Âne devienne la plus jolie des robes ! (à suivre...)