Résumé de la 3e partie n En voyant Peau d'Âne avec sa belle robe, le prince en tombe amoureux... Sans répondre, Peau d'Âne se mit à pétrir, pétrir de toute son ardeur. Discrètement, elle glissa sa bague dans la pâte. Elle alluma son kanoun et mit sa galette dans le tagine pour la cuire. En cuisant déjà, le pain parfuma tout le palais. Lorsque la galette de Peau d'Âne fut présentée au prince, il la mangea avec grand appétit et y découvrit l'anneau d'or. Il le cacha et ordonna : — Allez me chercher la jeune fille qui a pétri ce pain. Tous prirent peur. Comment avouer au prince qu'il venait de manger le pain de Peau d'Âne ? Le Sultan réunit ses vizirs pour trouver une solution. Il n'était pas question de révéler au prince qu'il avait mangé ce qu'une «souillon» avait préparé. Peau d'Âne fut chassée après avoir refusé toute récompense et on présenta une jolie fille à sa place. Dès que la jeune fille fut au chevet du prince, il sortit la bague et lui demanda de tendre la main. Croyant qu'il la demandait en mariage, elle s'exécuta avec joie. Mais la bague ne put rentrer dans aucun des doigts qui étaient trop gros pour un anneau si fin. Le prince se fâcha et déclara que ce n'était pas elle qui avait pétri le pain. La reine supplia le Sultan : — Dis-lui la vérité ! Il ne sera pas plus malade s'il découvrait que c'est Peau d'Âne qui avait pétri l'appétissante galette. Le Sultan accepta. Lorsque Peau d'Âne fut introduite dans la chambre du prince, elle tendit son doigt et l'anneau s'y glissa délicatement. Tous furent surpris. Le prince se souvint du soir où elle sortit des écuries alors qu'il venait d'apercevoir une princesse quelques instants auparavant. Il sauta de son lit et déclara à l'assemblée médusée qu'il épouserait Peau d'Âne. Le mariage fut organisé et partout la rumeur circula : — Le prince a épousé Peau d'Âne. Le prince a épousé Peau d'Âne… Les servantes voulaient laver la mariée et lui décoller sa peau d'Âne pour la préparer à sa nuit de noces, mais elle refusa. Elle fut installée dans la chambre pour y attendre son royal époux. Avant qu'il ne vînt la rejoindre, elle sortit son rameau et lui chuchota son désir d'être la plus belle. En un clin d'œil, sa peau d'Âne disparut et révéla une resplendissante créature. Le prince fut bouleversé de découvrir la jeune fille de sa vision. Peau d'Âne lui raconta toute son histoire depuis le commencement. Les jeunes mariés passèrent leur nuit de noces, heureux, et le matin, lorsque les servantes se présentèrent pour s'occuper du couple royal, elles repartirent en courant et en criant que Peau d'Âne était devenue la plus belle des princesses. Le Sultan, sa femme et toute la cour en furent ravis. C'est ainsi que Peau d'Âne devint princesse et rendit jalouses toutes les filles qui s'étaient moquées d'elle. Il ne lui restait plus qu'à jouir de ses richesses, à donner de beaux enfants au prince et à se méfier de celles qui, un jour ou l'autre, essayeraient de prendre sa place. Elle a pris le feu, le feu, j'ai pris la route, la route ! Elle a mangé du Diss, j'a mangé du Rfiss !