«Si on ne s?occupe pas de la mondialisation, celle-ci, tôt ou tard, va s?occuper de nous». Cette prophétie, proférée par un homme politique dont on a oublié le nom, est en passe, aujourd?hui, de se réaliser. Des organismes mondiaux spécialisés dans le développement établissent, chaque année, leurs rapports sur l?état de l?économie des pays membres de l?ONU, des observatoires internationaux évaluent les indices de corruption qui y règnent, des cabinets spécialisés mènent des audits auprès des établissements officiels, des tribunaux internationaux jugent des criminels où qu?ils se trouvent, des ligues humanitaires enquêtent partout sur la situation en matière des droits de l?Homme. Bref, aucune parcelle de territoire au monde n?échappe désormais à l??il vigilant du «gouvernement» mondial. Les statistiques et les classements qui sortent des bureaux d?études internationaux sérient et étiquettent les pays selon différents critères tel le degré de pauvreté, de santé, d?éducation, etc. Et chacun de ces organismes, planchant sur les affaires de la planète, y va de ses analyses et de ses recommandations à l?adresse du pays «audité». L?Algérie, évidemment, fait partie de ce monde et c?est elle, en premier lieu, qui se trouve concernée par la prophétie dont il a été question. Elle est d?autant plus concernée que dix années de terrorisme l?ont sérieusement retardée dans son développement économique et social. Pis, les années de violence n?ont fait qu?étirer la période d?hibernation puisqu?elles viennent dans le prolongement des années de «socialisme» et d?économie dirigée. Les pays voisins comme la Tunisie et le Maroc dont les économies s?étaient ouvertes plus tôt au libéralisme, ont, aujourd?hui, dans le domaine de l?Investissement étranger direct (IED), une sérieuse longueur d?avance sur l?Algérie. Cette dernière est, du reste, interpellée, entre autres, sur la situation politique de son gouvernement, l?état de développement des nouvelles technologies et l?état de son système judiciaire si elle veut attirer de potentiels investisseurs. Un rapport, établi conjointement par la Cnuced et le Pnud, vient de tirer ses conclusions sur l?IED en Algérie. Nous en livrons, ici, de larges extraits.