Résumé de la 6e partie n Au premier procès des sorcières de Salem, l'esclave haïtienne, Tituba, reconnaît en être une et avoir charmé la fille du pasteur Parris. Le gouverneur Phips étant parti faire la guerre, ce sont ses subalternes qui assurent l'intérim. On interroge ensuite les prétendues complices de Tituba, Sarah Good et Sarah Osborne. On commence par interroger la première. Le juge la bouscule. — Nommez-vous ! — Je m'appelle Sarah Good… — Dites-nous ce que vous faites, où vous habitez… — Je n'ai pas de logement fixe ! — Vous êtes une vagabonde ! Dites-nous comment vous êtes arrivée à la sorcellerie ? — Je suis vagabonde comme vous dites, mais je ne suis pas sorcière ! — Ces jeunes filles vous accusent ! — Elles racontent n'importe quoi ! — Tituba vous considère comme sa complice ! — Cette négresse raconte n'importe quoi ! — Et pourtant, c'est vous qui apparaissez dans les cauchemars de ces jeunes personnes innocentes ! — Ce n'est pas ma faute si ces filles me voient dans leurs rêves ! Vous persistez à nier vous être adonnée à la sorcellerie ? — Oui, je le nie ! C'est ensuite au tour d'Osborne. — Moi, non plus, je ne suis pas une sorcière ! — Vous aussi, vous avez été accusée ! — Je ne crois pas aux sorcières ! — Vous en êtes pourtant une. Parlez-nous un peu de votre vie privée… — Tout le monde sait ce que je fais, je ne cache rien ! — Tout le monde sait que vous vivez dans le péché ! — Ce sont des fausses accusations ! — vous n'allez pas à l'église ! — Cela ne m'empêche pas d'être une bonne chrétienne ! — Dites plutôt que vous avez vendu votre âme au démon et que vous obéissez à ses injonctions ! — C'est faux ! c'est faux ! — Avouez que vous avez importuné ces jeunes filles ! — Je n'ai jamais fait de mal à personne. Tituba m'invitait à prendre un verre au presbytère, je les voyais et les amusais avec mes histoires… C'est tout ! — Des histoires obscènes ? — Des histoires que j'inventais ! Le 7 mars 1692, le verdict est rendu : les trois femmes sont condamnées à mourir. On les envoie aussitôt à la prison de Boston, pour être de nouveau interrogées. A Salem, malgré le départ des sorcières, on continue à se plaindre de maléfices. C'est que, Tituba et ses deux complices, ne sont pas les seules sorcières ! (à suivre...)