Résumé de la 8e partie n Même après l'envoi à Boston des sorcières de Salem, d'autres «apparaissent». Plusieurs personnes sont arrêtées et condamnées. Durant l'été, la cour est en session chaque mois. Tous les accusés seront condamnés à l'exception d'une seule personne, qui sera relâchée. Ses accusateurs se rétracteront et on le relaxera. Le 19 juillet, cinq accusés seront pendues, parmi eux, la prétendue complice de Tituba, Sarah Good. Le 19 août, c'est au tour de cinq autres, dont l'ancien pasteur Burrughs. Le 22 septembre, neuf accusés sont pendus. Selon certaines sources, Tituba aurait fait partie des victimes, mais d'autres sources indiquent qu'elle a été graciée pour avoir dénoncé les sorcières, puis vendue par son maître. Un certain nombre de condamnés sont morts en prison, parmi lesquels Sarah Osborne. Une vingtième victime a failli être condamnée. C'est un vieillard de 80 ans, Georges Cory, mais ayant refusé de faire des aveux, on l'a torturé en le soumettant à la «peine dure et forte» de l'ancien code pénal anglais : on l'a étendu, torse nu, et on a roulé sur sa poitrine des pierres de plus en plus lourdes. Il a pu résister, c'est la chose qui l'a sauvé. C'est alors que le gouverneur Phips revient de la guerre. Il trouve sa province dans un état complet d'hystérie. — que s'est-il passé ? demande-t-il. — les sorciers… La région pullule de sorciers… Il se fait raconter l'histoire. Plusieurs personnes ont déjà été exécutées et d'autres attendent. Mais les chasseurs de sorcières sont à l'œuvre et vont en débusquer d'autres. — c'est de la folie ! s'écrie le gouverneur. On apprend au gouverneur qu'on ne s'est pas seulement contenté d'envoyer à la potence des esclaves ou des personnes douteuses, mais également des personnalités. — c'est inconcevable ! Quand il apprend que sa propre femme est accusée, il décide d'arrêter tout. — qu'il n'y ait plus d'arrestation, qu'on cesse de poursuivre les gens pour faits de sorcellerie ! Avant la fin de l'année, il oblige les juges et les jurés à faire leur mea culpa : ils ont fait arrêter et condamner des innocents ! Au cours du mois de janvier 1693, la cour suprême acquitte tous les accusés. 150 personnes, en attente de procès, sont alors libérées. On interroge alors les principales accusatrices de l'affaire, Elizabeth Parris et ses amies avouent : «Nous avons fait cela pour nous amuser ! On s'ennuie tellement à Salem !» Les fillettes ont inventé cette histoire de sorcières pour tromper leur ennui : cela a coûté la vie à une vingtaine de personnes ! C'est au tour des autorités d'accuser le pasteur Parris, tenu pour principal responsable de la tragédie. On ne le pend pas, comme l'exigent certaines familles de victimes, mais on l'exclut de la communauté religieuse, lui et sa famille, et il doit s'exiler. Le gouverneur fait indemniser les victimes. Cette triste histoire a eu des antécédents en Europe : c'est l'histoire de la chasse aux sorcières que nous allons raconter. (à suivre...)