Avantages n Outre la transparence et l'équité dans le traitement des dossiers, les «réglages» apportés à la politique d'insertion des chômeurs comprennent l'augmentation des primes des bénéficiaires. Mettre fin à l'anarchie, aux passe-droits et au manque d'information, ainsi que la revalorisation des primes dans les mécanismes d'aide à l'emploi constituent les principaux axes de la nouvelle «feuille de route» élaborée par le ministère de la Solidarité nationale. Ces dispositifs de soutien aux chômeurs remis à nouveau sous tutelle du département de Ould Abbès, après avoir été placé pour une courte durée sous la coupe du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, connaîtront, donc, des «corrections» à même de réaliser les objectifs fixés et de constituer de véritables formules d'aide à l'insertion des jeunes chômeurs dans le monde du travail. L'évaluation de ces dispositifs a démontré leur limite, a souligné mercredi le communiqué du Conseil de gouvernement, précisant que la moyenne d'insertion n'a pas dépassé 12% du nombre global des jeunes chômeurs. Lors d'une autre rencontre sur les nouvelles procédures d'aide à l'emploi organisée, hier, le secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Abdellah Bouchenak, a fait part des nouveaux éléments mis en place afin de donner un nouveau souffle à ces dispositifs. Ainsi, dans le souci de garantir la transparence et l'équité, un guichet unique sera mis en place auprès de chaque Direction d'action sociale ( DAS) permettant de «faciliter le dépôt des dossiers des bénéficiaires de ces dispositifs ». Les DAS seront également dotées d'un autre guichet de communication et d'un bureau d'accueil, une opération qui est en cours d'application , selon le même responsable. Dans la même optique, un fichier des bénéficiaires est en cours d'élaboration, retenant certains critères, notamment la situation familiale et sociale des postulants. Ces nouvelles mesures ont été décidées afin de mettre un terme aux «passe-droits», ayant «terni» ces dispositifs de création d'emploi, a souligné M. Bouchenak. Le changement des appellations et la revalorisation des indemnités constituent les autres éléments de la nouvelle politique. A cet effet, le dispositif du Contrat pré-emploi (CPE) sera dénommé, précise le même responsable, «Prime d'insertion des diplômés» (PID) et le dispositif d'Emplois saisonniers d'intérêt local (Esil) sera baptisé «Prime d'activité d'insertion sociale» (Pais). Par ailleurs, M. Bouchenak a ajouté que le ministère de la Solidarité nationale a appelé à la revalorisation des indemnités (salaires) des bénéficiaires des dispositifs d'aide à l'emploi et à l'insertion sociale, à raison de 5 000 DA par mois au lieu de 3 000 DA. En outre, le même responsable a rappelé que cette demande porte également sur la revalorisation des salaires des Contrats de préemploi (CPE) à raison de 10 000 DA au lieu de 8 000 DA pour les universitaires diplômés et 8 000 DA au lieu de 6 000 DA pour les techniciens supérieurs. Les anciens dispositifs, à travers lesquels les responsables avaient promis monts et merveilles, n'ont pas eu l'effet escompté. Des milliers de jeunes chômeurs ont interrompu leurs contrats en raison notamment d'absence de perspectives réelles de recrutement. La nouvelle «feuille de route» sera-t-elle, enfin, la bonne solution ?