Conséquence n L'actuel exercice pédagogique sera, encore une fois, troublé par la grève des enseignants, ce qui portera, sans nul doute, préjudice notamment aux élèves des classes d'examen. Les syndicats autonomes de l'éducation nationale ne décolèrent pas et comptent, encore une fois, recourir à un nouveau débrayage. Le «gel des cours» est devenu systématique dans ce secteur où les représentants des enseignants réitèrent leurs revendications socioprofessionnelles et dénoncent l'attitude des pouvoirs publics qui, selon eux, continuent de leur tendre la sourde oreille. Ainsi, le conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), a annoncé une grève d'une semaine au début du mois d'avril prochain, soit juste après le retour des vacances du printemps. Outre les revendications ayant trait aux salaires et aux conditions de travail, le Cnapest appelle les pouvoirs publics à faire participer les organisations autonomes à l'élaboration de la carte scolaire «pour préserver les postes des enseignants du technique». Le même syndicat insiste également sur l'épineux problème des enseignants contractuels ayant travaillé de longues années et qui sont aujourd'hui menacés d'exclusion. Sur cette question précise, le premier responsable du secteur, Boubekeur Benbouzid, est ferme. «Ils n'ont qu'à passer les concours de recrutement organisés chaque année par les directions de l'éducation des wilayas s'ils veulent continuer à exercer dans le secteur», a-t-il récemment déclaré. Pour sa part, le syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) se penche sur d'éventuelles actions de protestation et pourrait prendre part à la grève annoncée par le Cnapest. La décision finale sera prise à l'issue de la réunion, aujourd'hui et demain, des différents syndicats autonomes de la fonction publique. Le secrétaire général du Snte, Abdelkrim Boudjenah, a souligné, hier, en marge d'une rencontre de formation des syndicalistes, que des actions seront envisagées pour les mois à venir. Selon lui, plusieurs options de protestations seront soumises au débat, dont la grève de plusieurs jours consécutifs et le boycottage des examens de fin d'année (BEM et Bac). Le débrayage des enseignants pénalisera, encore une fois, les élèves et se répercutera négativement sur l'achèvement des programmes d'enseignement notamment pour les classes d'examen. Toutefois, les syndicalistes disent que le ministère de l'Education nationale est le premier responsable de la perturbation de l'année scolaire par son silence face à leurs revendications socioprofessionnelles. Dans l'objectif de sensibiliser «la base militante», le Snte a organisé, hier, une session de formation au profit de ses représentants au niveau des wilayas sur le droit de grève et l'immunité syndicale, au lycée Omar-Racim, à Alger. Une session qui vise, selon M. Boudjenah, à «consolider les connaissances des cadres syndicaux dans les différents domaines liés à l'action syndicale, notamment le droit de grève qui est garanti par la Constitution et l'immunité syndicale».