Incertitude L?on ne sait pas encore si le souverain marocain fera le déplacement à Alger. Alger va abriter, du 23 au 24 décembre, le 7e Sommet de l?UMA, selon une dépêche de l?APS. Cette rencontre sera précédée notamment du Conseil des ministres de cette organisation regroupant l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, le 21 décembre. Un sommet, prévu le 21 juin 2002 à Alger, avait été reporté sine die, quatre jours auparavant, alors que tout était fin prêt pour l'accueillir. Visiblement, le roi du Maroc avait décliné l?invitation. L?on ne sait pas encore si le souverain marocain fera le déplacement à Alger. Rien ne permet de dire que la participation du roi est chose acquise. Lors du dernier sommet euroméditerranéen qui s?est tenu à Tunis, aucun geste n?a été fait sur la voie de la réconciliation entre Rabat et Alger. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, avait déclaré, le 23 novembre, que le Conseil de présidence réunissant les chefs d'Etat de l?UMA se tiendrait fin décembre à Alger. Aucune date n'avait alors été fixée pour un prochain sommet, traduisant l'incapacité des dirigeants de l'UMA de se mettre d'accord sur un ordre du jour et sur les perspectives à donner à cette organisation paralysée, en grande partie, en raison du conflit du Sahara occidental dans lequel sont étroitement impliqués l'Algérie et le Maroc. L'avenir du Sahara occidental, envahi et annexé par le Maroc en 1974, empoisonne les relations entre ces deux pays depuis 28 ans. Les Premiers ministres tunisien, Mohamed Ghannouchi, et libyen, Choukri Ghanem, avaient souligné, en octobre dernier, lors des travaux du Haut-Comité mixte de suivi de la coopération entre la Tunisie et la Libye, à Tunis, leur volonté de «dynamiser» l'UMA. MM. Ghannouchi et Ghanem s'étaient prononcés pour la consolidation des fondements de l'UMA comme «choix stratégique pour la réalisation de la complémentarité et de l'intégration maghrébines». L'Algérie a été contrainte de conserver, depuis le dernier sommet de Tunis en 1994, la présidence tournante de l'UMA après le refus de la Libye de l'assurer.