Le jour de l'an marque souvent une rupture dans la vie des peuples : jour de renouvellement, elle donne lieu, dans de nombreuses régions du monde, à des rites caractéristiques. Héritière du calendrier julien (voir articles précédents), l'année maghrébine commence, comme l'année romaine, le 1er janvier : on sait que ce sont les retards enregistrés au cours des siècles par le calendrier julien et les corrections du comput grégorien qui font qu'elle commence le 12 janvier (où le 14 janvier dans certaines régions de la Tunisie). On sait qu'avant la réforme julienne (44 avant J.-C.), l'année romaine commençait en mars. Les corrections apportées par les astronomes de Jules César ont fait avancer le calendrier de trois mois, puis fixé le jour de l'an au 1er janvier. La réforme grégorienne (XVIe siècle) reprend cette date pour fixer le jour de l'an, mais dans de nombreux pays, l'année n'a pas toujours commencé le 1er janvier. En France, par exemple, le jour de l'an commençait en mars ou en avril et c'est par un édit de Charles IV qu'elle a été ramenée au 1er janvier. L'Angleterre commençait l'année le 25 mars et n'a adopté le 1er janvier qu'avec l'adoption de la réforme grégorienne, soit en 1751 : cette année-là, l'année n'avait comporté que neuf mois et une semaine. En Russie, l'année commençait le 1er septembre, c'est seulement sous le règne de Pierre le Grand que le 1er janvier a été adopté.