Résumé de la 2e partie n Depuis sa chute dans une mare où il a failli se noyer, le jeune Grégory est devenu bizarre. Il passe des heures à méditer ! Grégory est le fils de Lefimovitch Raspoutine et de Anna Vassilievna Parchoukoya, des paysans sibériens, de Pokrovskoïe. Né en 1869, il est le cinquième enfants du couple, mais le seul survivant, le dernier à mourir étant Andrei, tombé dans une mare. On a souvent dit que Raspoutine est un surnom qui signifie «débauché et paillard», mais des recherches ont aussi montré que le nom figure bien dans les registres paroissiaux et que Raspoutine est le nom de Grégory. D'ailleurs, ce nom est encore en usage en Sibérie. Raspoutine – c'est par son nom qu'on le désignera désormais – va mener la vie des paysans pauvres de la Russie du XIXe siècle : c'est une vie rude où les gens, écrasés par les impôts, arrivent à peine à se nourrir. Le petit garçon n'ira pas à l'école, l'instruction n'existant pas : c'est au cours de ses voyages que Raspoutine apprendra à lire et à écrire. Après son accident, le jeune garçon change de personnalité : il tombe souvent en léthargie et, quand il revient à lui, il évoque les anges et les esprits qui viennent lui parler. Au début, on se moquait de lui. — Tu n'es pas en train d'inventer toutes ces histoires ? Mais il a un tel pouvoir de persuasion qu'on finit par le croire. Les popes croient réellement qu'il a des pouvoirs et on se met à le craindre. Un jour, sa mère le trouve en train de parler avec un chat. L'animal le regarde attentivement. — Tu parles à ce chat. — Oui, dit-il — Que peux-tu bien lui dire ? — Il a fait quelque chose et je suis en train de le sermonner ! La mère s'étonne. — Tu sermonnes ce chat ? — Bien sûr ! — Et il va t'écouter ? demande la mère moqueuse. — Oui… Il fait des remontrances au chat qui se met à miauler, baisse la tête et s'en va penaud. Au village, on a parfois peur de ce petit garçon, qui semble connaître beaucoup de choses. Mais c'est aussi un enfant turbulent. Dès l'enfance, il va se signaler par un appétit sexuel très fort et, les pères de famille et, plus tard, les maris se méfieront de lui. — Ce Raspoutine, il ne faut pas le fréquenter ! L'adolescence est encore pire que l'enfance. On ne cesse de se plaindre au père et Raspoutine a même failli laisser sa vie dans une affaire de mœurs. Le personnage va souvent associer, débauche et crises de mysticisme. Les popes qui ont tendance à l'encenser, crient au scandale à ses incartades. — Ce garçon, c'est à la fois un saint et un paillard ! Il méritait bien son nom de Raspoutine, le Débauché, le Paillard, mais à condition qu'on y ajoute, le mystique. (à suivre...)