Résumé de la 17e partie n Avec l'assassinat du premier ministre, Stolypine, c'est la fin des réformes en Russie. Raspoutine est satisfait. Il vient, une fois de plus, de sauver le tsarévitch. L'influence de Raspoutine ne cesse d'augmenter. Alors que l'Europe se prépare à la première guerre mondiale, il épouse les positions du parti de la paix. — Nous n'avons pas besoin d'une guerre, nos armées se sont assez fait massacrer ! La tsarine Alexandra est de son côté et l'action du parti va freiner la préparation de la Russie à un conflit mondial. Raspoutine est retourné dans son village sibérien pour prier et méditer, quand le 28 juin 1914, l'archiduc François Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie, est assassiné à Sarajevo par un anarchiste serbe. Raspoutine, qui reçoit la nouvelle, le lendemain, est atterré : cela ne manquera pas d'alimenter le parti qui, depuis longtemps, veut entraîner la Russie dans la guerre. Il est allé prier à l'église et, en sortant, une femme s'approche de lui. — Débauché ! crie-t-elle, antéchrist ! Elle brandit un poignard et lui porte un coup. Raspoutine hurle et s'écroule. Tandis qu'on vient à son secours, on arrête la femme. C'est une ancienne prostituée du nom de Khionia Gousseva. L'enquête va révéler que le commanditaire de l'attentat n'est qu'un moine, quelqu'un qui connaissait bien Raspoutine, mais qui était révolté par son comportement immoral. Le coup, porté au cœur, a raté de peu l'organe vital. Raspoutine perd beaucoup de sang, mais il ne tarde pas à se remettre. Dès qu'il est rétabli, il retourne à la cour où le tsar et la tsarine l'accueillent chaleureusement. Les deux souverains ont besoin de conseils et ils ne font plus confiance qu'à Raspoutine. Désormais, le moujik sibérien est investi de grands pouvoirs. Il est associé aux affaires de l'Etat. Il donne son avis sur les ministres, favorisant ceux qui étaient acquis à ses idées, il intervient dans la carrière des militaires, jusqu'aux hauts dignitaires de l'Eglise orthodoxe, qu'il fait et défait. On le craint, on l'adule, on le flatte mwais, par-dessus tout, on le déteste. Les malheureux dont il a provoqué la disgrâce rêvent d'une revanche. Quant à ceux qui gardent leur poste, ils vivent dans l'angoisse de le perdre. Raspoutine n'hésite pas à exploiter les situations. — Peut-être que je pourrais faire quelque chose pour toi ! dit-il, après avoir entendu les supplications d'un ministre ou d'un général. L'homme le regarde, éperdu d'espoir. — Tiens, je pourrais en discuter avec ta femme ! Envoie-là dans mon appartement. Je lui dirai ce qu'il y a lieu de faire ! — Elle viendra ! La femme va y aller. Elle sait bien ce qui l'attend auprès de celui qu'on appelle l'homme le plus débauché de Russie, mais elle accepte, car la carrière de son mari ou de son père, en dépend. C'est ainsi que Raspoutine arrivait à avoir toutes les femmes qu'il voulait et, parfois, au su du mari ou du père, qui faisait tout pour plaire à celui qui était devenu, l'homme le plus puissant du pays ! (à suivre...)