Techniques n L'ordonnance 05-06 du 23 août 2005 propose des outils «très efficaces pour lutter contre toutes formes d'infractions douanières». La douane et la police judiciaire vont devoir coopérer pour pouvoir lutter efficacement contre la contrebande, fléau aux retombées catastrophiques que ce soit sur le plan économique, social ou sanitaire. L'efficacité en question trouve son assise juridique, selon la sous-directrice chargée du contentieux à la direction générale des Douanes algériennes, dans l'ordonnance 05-06 du 23 août 2005. Celle-ci propose des outils «très efficaces pour lutter contre toutes formes d'infractions douanières», indiquait, jeudi, Mlle Hanane Benyakoub, en marge du troisième cycle de formations sur «les infractions douanières» tenu au 8e groupement URS de Kouba. Ainsi et sur autorisation du procureur de la République, les éléments de la police judiciaire auront toute latitude de mener des «enquêtes spéciales». «Avec une telle autorisation, les services de la PJ pourront procéder à la technique de l'infiltration pour remonter la piste et arriver jusqu'aux commanditaires. Ils pourront utiliser en même temps l'écoute téléphonique et la télésurveillance pour arriver à mettre la main sur les cerveaux», a-t-elle expliqué à l'adresse des officiers de la police judiciaire. Estimant que la contrebande est «un fléau très difficile à combattre», la conférencière a tenu à rappeler à l'assistance que pour mener à bien cette lutte «il ne suffit pas uniquement de connaître la législation en vigueur, mais il faut surtout la maîtriser». Mlle Benyakoub n'a d'ailleurs pas manqué de signaler qu'«à maintes reprises des contrebandiers ont réussi à bénéficier de relaxe car dans le dossier présenté par les enquêteurs il y avait tout simplement un vice de forme». La «synergie des efforts», estime-t-elle, en sus, est une condition sine qua non d'autant plus que les réseaux de la contrebande et du trafic auront certainement la peau dure avec l'intensification des flux, essentiellement au niveau des régions frontalières. La mondialisation, l'accord d'association avec l'UE et l'adhésion prochaine de l'Algérie à l'OMC «amplifient considérablement ces risques», estime, pour sa part, Rachid Bouallamallah, chef de la formation à la sûreté de wilaya d'Alger. Et c'est la raison pour laquelle «la police judiciaire est appelée à mieux connaître cette loi-cadre qui régit la lutte contre toutes formes d'infractions douanières», estime-t-il en conclusion.