Evénement n «Protéger la santé face aux changements climatiques», tel est le slogan choisi pour la Journée mondiale de la santé 2008, célébrée, hier, à l'amphithéâtre du ministère de la santé. En marge de cette rencontre, à laquelle ont pris part des médecins, des spécialistes en la matière et des représentants du ministère de l'environnement , Amar Tou a affirmé que le nouveau phénomène du réchauffement climatique ayant un impact néfaste sur la santé humaine figure parmi les préoccupations de l'Etat. «C'est une question à laquelle l'Etat a consacré des moyens humains, matériels et scientifiques pour dépasser une étape ou nous dépendons des recherches scientifiques provenant de l'étranger.» Rappelant que la loi relative à l'enseignement et à la recherche scientifique a été amendée, récemment, Tou a mis en exergue, son engagement pour développer la recherche en Algérie. Il a estimé que toutes les conditions sont favorables au niveau des CHU dotés de moyens et d'équipements de haute technologie et les compétences nécessaires pour réduire les risques des pathologies et dépasser les situations de passivité dans des situations d'urgence, existent. Le premier responsable du secteur envisage également d'introduire des spécialités de base dans chaque polyclinique pour diminuer la croissance des maladies particulièrement celles chroniques, affirmant que 4,38% de la population algérienne est hypertendu et 2,10% est diabétique. Tou rassure, par ailleurs, que l'Algérie assistera à une disparition quasi totale des maladies transmissibles d'ici à 2010. «On ne parle plus de maladies transmissibles sauf dans une proportion comparable aux autres pays du monde.» M. Tou a cité le cas de la prolifération de la typhoïde dans certaines wilayas du pays comme Tiaret, Djelfa et El-Oued, soulignant que 90% des cas enregistrés dans la région d'El-Oued sont dus à l'absence de l'eau potable. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Etat a consacré un budget de 226 milliards de centimes pour régler ce problème épineux. Néanmoins, M. Tou met en évidence que certaines maladies transmissibles importées des pays voisins demeurent incontrôlables tant que les frontières transsahariennes sont ouvertes. Pour sa part Kamel Djemouai, sous-directeur de la convention sur les changements climatiques et du protocole de Kyoto, a développé longuement la thématique spécifique aux enjeux des changements climatiques pour l'Algérie, en indiquant que notre pays demeure vulnérable au phénomène du réchauffement planétaire en raison de son aridité, de la fragilité de ses ressources naturelles ainsi que de sa dépendance économique vis-à-vis des hydrocarbures. Quant au docteur Nadir Damila , il a essayé d'expliquer les influences directes et indirectes des changements du climat sur l'environnement de l'homme et son bien-être. L'urbanisation et la dégradation de l'hygiène sont les facteurs d'émergence d'épidémies et de dissémination de pathologies, a expliqué le docteur Harrat Zoubir de l'Institut Pasteur. Maladies orphelines : un budget de plus de 2 milliards de dinars l Lors de son intervention, le professeur Benkhaidali, dermatologue au Chu de Mustapha, a déclaré que les pathologies dermiques notamment les cancers cutanés, pourraient s'accroître si la couche d'ozone s'amincissait encore. Il a souligné également qu'environ 2 milliards de dinars ont été programmés pour les maladies orphelines les plus prévalantes parmi lesquelles les génodermatoses. Pour les générationnels une enveloppe de 19 565 000 DA a été prévue également.