Trappe n L'USM Annaba a retrouvé pour la troisième fois, depuis le début de son aventure en coupe cette saison, le stade du 8-Mai-1945 de Sétif, qui, finalement, ne lui a pas porté chance comme ce fut le cas face au RCK et à l'OMR aux tours précédents. ESMK - USMAn (0 à 0, 3 t.a.b à 1) Des milliards en fumée En face des Tuniques rouges, il y avait une citadelle qui s'appelait Koléa où veillait un certain Benrabah, un gardien qui porte bien son nom puisqu'il a réussi à éliminer, à lui seul, les «prétentieux» Annabis qui pensaient faire de ce quart de finale face à un représentant de l'Interrégions une simple formalité sur le chemin de la finale. Mieux encore, les Koléens ont mieux fait que de se défendre puisqu'ils ont pratiquement pris le match à leur compte, et ce n'est que durant les dernières minutes des prolongations qu'ils ont fléchi physiquement, mais sans lâcher tactiquement en défendant crânement leurs chances. Apparemment, les joueurs de Annaba, un peu trop suffisants, avaient la tête dans le million de dinars que leur a promis leur président, Aïssa Menadi, en cas de victoire finale oubliant l'écueil koléen, d'autant qu'en coupe, ce ne sont pas souvent les riches ou ceux qui évoluent sur les hauteurs de la hiérarchie qui l'emportent forcément. Ce qui s'est d'ailleurs passé ce jeudi dans l'antre du 8-Mai-1945 de Sétif où l'ESMK a failli déjà prendre l'avantage par Azzizi à trois minutes de la fin de la première mi-temps. Lentement, mais sûrement, les Vert et Rouge mèneront leurs adversaires vers la séance fatidique des tirs au but au terme d'un match où les Tuniques Rouges ont fait preuve d'impuissance et qui ont fini par être envahies par le doute. Cela se justifia au moment des tirs au but puisque Boudar et Hamlaoui voient leurs tirs arrêtés par Benrabah, l'ex-gardien de l'USM Blida, alors que Bouguera met son ballon au-dessus de la transversale au moment où les coéquipiers de Kheloufi, le premier tireur, réussissent trois essais. Les supporters de Koléa, venus en force également pour donner de la voix et soutenir les poulains d'Akli, entament le chemin du retour dans une procession interminable d'un cortège de voitures, à coups de klaxon, d'oriflammes et de fumigènes. Née en 1946, l'ESMK vit en ce moment sur un nuage, elle qui a réalisé l'accession la saison dernière en Interrégions et joue au coude à coude la montée en Super DII avec le leader Bentalha qu'elle a battu récemment en championnat (1 à 0), réduisant ainsi l'écart qui les sépare à quatre longueurs. La fête, déjà entamée depuis plusieurs jours, se poursuivra pour l'Etoile dont le rêve est ainsi permis de continuer l'aventure et pourquoi pas aller en finale. Le WAT est donc averti, et l'USMAn en est le parfait exemple de la parfaite victime incrédule.