EpiloguenCette manifestation s'est clôturée, hier, sur la 5e édition du festival international du cinéma organisé au camp des réfugiés sahraouis à Dakhla. Cette 5e édition, ouverte jeudi dernier, a été marquée par la participation de près de 320 cinéastes représentant 14 pays d'Afrique, d'Europe et d'Amérique latine. Le Centre national de l'audiovisuel a retenu 9 films pour représenter l'Algérie à cette manifestation parmi lesquels, la Bataille d'Alger, Cheikh Bouamama, Décembre, Patrouille vers l'Est, Les portes du silence, Les hors la loi, L'héritage et la moisson, L'opium et le bâton… La manifestation a connu la projection de 40 films et d'un grand nombre d'autres en compétition ainsi que la participation du cinéaste espagnol Javier Barden, détenteur d'un oscar et son compatriote le chanteur Manu Chao, ainsi que l'écrivain Fernando Yoruichi, qui a présenté, à cette occasion, son livre sur la cause sahraouie, Blessures et guérison. Les participants ont été unanimes à reconnaître que ce festival a constitué, d'une part, une bonne opportunité pour sensibiliser l'opinion internationale sur les souffrances du peuple sahraoui et, d'autre part, pour créer un espace d'expression et de revendication de son droit à l'autodétermination. Plusieurs cinéastes ont exprimé leur disponibilité à mettre sur pied dans les camps de réfugiés, en collaboration avec les autorités sahraouies, une école de cinéma qui permettra d'exploiter le talent des jeunes de la RASD. Les participants au festival ont appelé à la création d'une association de cinéastes solidaires de la cause de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). Cette association, qui sera ouverte aux réalisateurs, aux producteurs et aux comédiens, constituera un cadre de rencontres aux différentes actions de solidarité avec le peuple sahraoui. «Étant l'émanation d'un large débat entre les participants, elle reste ouverte aux artistes du monde entier en vue de la création d'une école de formation aux techniques du cinéma et de proposer des initiatives pour la prochaine édition du festival», a souligné le ministre sahraoui délégué aux Affaires étrangères, chargé de l'Amérique latine, Eljaj Ahmed Barik Allah. Il est à souligner, également, que lors de ce festival, la culture et les traditions sahraouies étaient également au rendez-vous à travers des tableaux proposant, entre autres, la «touiza», qui symbolise la solidarité et l'entraide. Une course de méharis a été aussi organisée à l'occasion, suscitant l'admiration des hôtes cinéastes et des journalistes, épatés par l'attachement des Sahraouis à leurs traditions séculaires. Plusieurs représentations artistiques de troupes venues de pays solidaires de la cause sahraouie, ont participé à cette manifestation cinématographique.