Création n Une nouvelle scénographie, «mettant plus en valeur» les collections, vient d'être mise en place au niveau du Musée national des arts et traditions populaires. «Cette scénographie obéit à des normes de conservation et à une meilleure présentation des œuvres au public», a indiqué Mme Amamra, directrice du musée, précisant que des objets, acquis récemment, sont présentés pour la première fois aux visiteurs. «Maintenant que l'on a refait l'éclairage, c'est-à-dire que l'on peut contrôler l'intensité de la lumière, on a exposé des objets un peu fragiles», a expliqué la directrice du musée ajoutant que la mise en place d'une nouvelle signalisation didactique, «donnant le maximum d'informations sur les œuvres», est en cours. «Nous avons voulu alléger pour mettre plus en valeur les objets exposés», a également confié Mme Amamra mettant par ailleurs en exergue l'importance des visites guidées. La nouvelle scénographie mise en place est axée non pas sur les types de collections, comme dans l'ancienne organisation du musée, mais sur l'espace géographique. C'est ainsi qu'une salle, regroupant les tenues vestimentaires d'antan, un modèle d'un intérieur, des objets d'usage courant (en vannerie, en cuir, en terre...), des bijoux en argent, ainsi que des tissages, a été consacrée aux régions du Sud du pays. Une autre salle abritant de la dinanderie (plateau, cruche à eau, théière...), de fines broderies sur tissu, des gilets en velours pour enfants ainsi que des voilettes, a été consacrée aux régions d'Alger, Cherchell et Médéa. Un espace reconstituant un intérieur citadin a été aménagé avec notamment un lit en baldaquin (banq el qoba) richement décoré de voile, un coffret de mariée rehaussé de motifs floraux et d'arabesques, un berceau du milieu du XXe siècle, ainsi qu'une tenue de circoncision pour garçon brodée de fil en or. Parmi les espaces réaménagés figurent également un intérieur algérois, une salle renfermant les bijoux des différentes régions du pays, notamment chaouis, kabyles et du Sud, ainsi qu'une salle mettant en valeur la richesse des instruments musicaux du patrimoine tels que le goumbri, le tindi, la kouitra, le tar, le tbel et le rebab.