Manœuvre n En agissant de la sorte, l'armée israélienne, qui a affirmé qu'elle avait lancé deux attaques aériennes et «atteint» deux hommes armés lors de l'opération, veut faire croire à une erreur, la énième, commise par ses soldats. L'opération menée hier, lundi, par l'armée d'occupation israélienne dans le nord de la bande de Gaza et au cours de laquelle une mère de famille palestinienne et ses quatre enfants ont été tués, a pris fin avec le retrait, aujourd'hui, mardi, des soldats israéliens du secteur de Beït Hanoun. En agissant de la sorte, l'armée israélienne, qui a affirmé qu'elle avait lancé deux attaques aériennes et «atteint» deux hommes armés lors de l'opération, veut faire croire à une erreur, la énième, commise par ses soldats. Elle a d'ailleurs annoncé l'ouverture d'une enquête sur cette opération, non sans s'empêcher d'accuser, encore une fois, le mouvement Hamas d'être «totalement et complètement responsable de cette affaire en opérant délibérément dans des zones à forte densité de population". Dans un communiqué rendu public hier, le Hamas a appelé sa branche armée et les autres groupes armés à "répondre à ce crime et poursuivre leur préparation à l'affrontement». Selon certaines sources, 20 roquettes Qassam et 9 obus de mortiers ont été tirés ce matin à partir de la bande de Gaza vers le sud d'Israël. Les quatre enfants tués hier -- âgés de un, trois, quatre et cinq ans-- ont été victimes d'un tir d'obus de char contre leur maison, avait indiqué un médecin palestinien de l'hôpital de Beït Lahya. Leur mère, âgée de 40 ans et grièvement blessée dans l'explosion, est décédée à l'hôpital, avait précisé le médecin. Un combattant du Djihad islamique a également trouvé la mort durant l'attaque. Selon le père des quatre enfants, Ahmed Abou Maateq, ces derniers mangeaient dans la cour avec leur mère quand un obus a explosé contre la porte d'entrée. Sur un autre plan, des représentants de plusieurs groupes palestiniens sont arrivés hier en Egypte, où ils doivent avoir des réunions avec des responsables égyptiens en vue d'élaborer une position commune au sujet d'une trêve avec Israël. Ces groupes doivent avoir des discussions, aujourd'hui, mardi, et demain, mercredi, avec le chef du renseignement égyptien, Omar Souleiman. Pour autant, Israël ne semble pas prête à une trêve. Interrogé aujourd'hui sur la question, son ministre de la Défense a d'ailleurs répondu : «A l'heure actuelle nous sommes engagés dans une confrontation avec le Hamas, c'est une manière de mieux décrire ce qui se passe plutôt que de parler d'une possibilité de ‘'Hudna'' (trêve en arabe, Ndlr).»