Les grands lotissements urbains comprenant de très hauts immeubles (15 étages et bien plus) ont été construits en 1958, en un temps record. En une année et demie et ce, à la faveur du Plan de Constantine, mis en branle, à l'époque coloniale, par le président français, Charles de Gaulle. Celui-ci, voulant isoler le FLN des populations au lendemain de la bataille d'Alger, a cru arriver à ses fins en casant des milliers d'Algériens dans des cités dortoirs, construites selon les règles de l'architecture moderne, née en France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sous la férule de l'architecte Le Corbusier. Appelés «barres» dans le jargon des architectes, ces immeubles allaient voir le jour dans plusieurs coins de la capitale et ses banlieues. Ainsi, naissent du néant des cités telles que Les Dunes à El-Mohammadia (ex-Lavigerie), la Cila (ex-Léveilley et l'actuel Makkaria), Diar El-Djemaâ (Bachdjarah), les groupes (Place du 1er-Mai), toutes conçues selon le procédé architectural de l'architecte Pouillon, qui consistait à gagner de l'espace en érigeant des tours R+5 où l'augmentation exponentielle des populations, pourrait être maîtrisée. L'autre objectif de cette forme de construction, fut, selon ses concepteurs, de sédentariser un maximum d'algériens dans un minimum d'espace, et ce, pour mieux les canaliser.