Résumé de la 5e partie n Harold Shipman est bouleversé par sa mère qui souffre d'un cancer du poumon. Il veille sur elle et fait tout pour adoucir ses derniers instants. Les souffrances deviennent de plus en plus fortes. Les autres enfants de Véra ont déserté la maison, mais Harold est toujours présent. – tu n'as pas peur ? demande-t-elle. – non, dit-il. Elle le regarde et sourit. – c'est vrai, je t'ai toujours considéré comme supérieur aux autres ! – je le suis, dit-il. – tu seras un grand médecin ! – et tu seras fière de moi ! Elle soupire. – hélas, je ne te verrai pas, comme je le souhaitais ! Harold est ému. – pourquoi ? Tu guériras ! – non, non, je suis condamnée ! – la médecine fait des miracles ! – mais tu sais que pour moi, c'est trop tard ! quand on aura inventé le moyen de lutter contre le cancer, je ne serai plus de ce monde. Elle ajoute : – mais je voudrais que tu sois de ceux qui, un jour, guériront le cancer et d'autres maladies incurables ! Elle se tord de douleur. – je vais appeler le médecin ! – oui, je n'en peux plus. Le médecin arrive peu après. Cette fois-ci, il n'a pas de morphine et doit faire une ordonnance. Harold court la chercher. – j'ai mal, râle Véra. Mais il suffit que le médecin lui introduise la seringue dans le bras pour que la morphine fasse son effet. Son visage se détend, ses muscles se relâchent et elle a envie de dormir. Harold, lui, est fasciné par la morphine. – je voudrais piquer moi-même ma mère, dit-il. – vous ne pouvez pas, dit le médecin. Harold insiste. – parfois, elle se réveille la nuit… Je ne peux pas vous appeler ! Le médecin réfléchit. – je pourrais vous délivrer une ordonnance… Il se retourne vers le jeune homme. – vous saurez la piquer correctement ? – oui, dit Harold. Il soupire. – ma mère voudrait que je sois médecin et je ne ménage aucun effort pour réaliser son rêve, mais je crois qu'elle est condamnée (à suivre...)