Rendez-vous n La bibliothèque nationale organise en partenariat avec le syndicat national des éditeurs du livre la 3e édition du salon international du livre de jeunesse d'Alger (Silja). Ce rendez-vous livresque pour la petite jeunesse qui se tient pour la troisième année consécutive, se tiendra du 4 au 12 juin. Il aura pour thème : «offrir un livre, c'est construire un avenir». Outre les éditeurs algériens, des éditeurs internationaux (Egypte, Syrie, Liban, Tunisie, Maroc, France, Belgique, Mali, Sénégal…) prendront part à cette manifestation. Comme chaque année, le salon a son invité d'honneur ; pour cette présente édition l'Irak est l'hôte du Silja ; et c'est pour cette raison que «ce salon se veut une dédicace aux enfants de l'Irak», ont indiqué les organisateurs. En marge de ce salon, il est prévu, selon les organisateurs, un programme culturel comprenant des représentations théâtrales pour enfant, des lectures de textes (contes et fables) ainsi que des ateliers d'animation (lecture, écriture…) qui seront animés par des professionnels. Les organisateurs de ce salon projettent de rendre un grand hommage à Soleïmane El-Issa, célèbre poète syrien, comme ils prévoient la remise de trois prix distinctifs à des écrivains algériens ayant enrichi, par la qualité de leurs ouvrages, la littérature de jeunesse. D'autres prix seront également décernés aux enfants participant aux différentes activités du salon selon les catégories suivantes : prix du petit écrivain ; prix du petit lecteur ; prix du petit dessinateur. « Et pour la première fois, relèvent les organisateurs, un chèque livre d'un montant de deux cents mille dinars sera délivré par les institutions et sponsors du Silja aux enfants et ce aussi longtemps que durera la manifestation. Ce salon, à l'instar des autres manifestations livresques, s'inscrit désormais dans l'agenda culturel national. Il est considéré comme étant le troisième rendez-vous important, après celui du Sila (salon international du livre d'Alger) et celui du salon national du livre d'Alger. L'objectif du Silja (salon international du livre de jeunesse d'Alger) consiste d'abord à créer une tradition culturelle autour du livre. L'autre objectif, c'est celui de stimuler et de dynamiser la petite jeunesse à porter un intérêt constructif au livre – leur redonner le goût de la lecture. Le Silja propose alors aux jeunes, et cela à travers les ouvrages exposés et notamment à travers les ateliers d'animation, divers centres d'attraction pouvant susciter l'intérêt du petit lecteur pour le livre. Enfin, il est à relever que le comité d'organisation de ce salon ambitionne de faire de ce rendez-vous livresque un carrefour international du livre pour la petite jeunesse. Une référence en Afrique, dans le monde arabe et dans l'espace euro-méditerranéen. l Le Silja se veut également un espace de rencontre entre éditeurs algériens et professionnels du livre étranger, un espace d'échange d'expériences. Ainsi, la participation des éditeurs étrangers est mise à profit par les éditeurs algériens – il est à souligner que l'édition algérienne surtout dans le domaine de la littérature de jeunesse accuse un retard frappant et ahurissant en comparaison avec l'édition tunisienne, égyptienne ou encore libanaise. Celle-ci, marquée par un professionnalisme remarquable, occupe la première position dans le monde arabe, si ce n'est qu'elle est considérée comme la référence. Cette carence – celle de l'édition algérienne – est manifeste dans l'approche même du produit livresque. En langage clair : la confection du livre est à déplorer au plan de la forme (la qualité du papier, du dessin, de la mise en page, le manque d'attrait et donc d'intérêt du lecteur ) et du contenu (les contes et histoires racontés ne sont pas adaptés à l'imaginaire des enfants et dans lequel ils se situent et se reconnaissent). La plupart des livres pour enfants sont soit des produits d'importation (France, Belgique…) soit des reproductions – les contes de Grimm et autres. Il faut dire que si l'édition algérienne enregistre une absence, une insuffisance et un déficit, c'est parce qu'il n'y a pas véritablement de littérature de jeunesse.