Hausse n En 3 ans, l'Angem a accordé 42 000 prêts. Ses responsables tablent sur 100 000 prêts à la fin de l'année en cours. Beaucoup d'étudiants, une fois leur cursus universitaire terminé, se retrouvent presque livrés à eux-mêmes. Certains passent parfois 5 ou 6 ans sans trouver le moindre emploi. Il faut dire que les opportunités offertes sur le marché de l'emploi ne sont pas très nombreuses... Celles qui existent sont souvent contraignantes dans la mesure où, outre la lancinante question de l'expérience, il est demandé au potentiel postulant à l'emploi, un certain nombre de qualifications qu'il ne possède souvent pas. Devant l'ampleur des difficultés pour les jeunes à s'insérer dans le monde du travail, les pouvoirs publics ont pensé à un instrument susceptible de les aider dans cette perspective. C'est ainsi qu'en 1998, un dispositif d'aide au microcrédit a été mis en place. Ses débuts laborieux ont poussé les responsables à le revoir et à le corriger. Son appellation même changera puisqu'il sera dénommé Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). Cette agence accorde des prêts pour des projets dont le coût varie entre 50 et 400 000 DA, remboursables sur une période de 12 à 60 mois. Généralement, les prêts ainsi contractés serviront à l'acquisition de petits matériels et matières premières de démarrage. De prime abord, il est aisé de constater que les demandeurs de prêts semblent beaucoup plus jeter leur dévolu sur des secteurs tels que l'industrie, le BTPH et l'agriculture. Selon les statistiques, il ressort que durant les 3 dernières années, l'Angem a accordé un peu plus de 42 000 prêts relatifs à diverses activités. Les responsables de cette structure estiment qu'il leur est possible d'atteindre, d'ici à la fin de l'année en cours, la barre des 100 000 prêts. Même si d'aucuns la considèrent comme étant beaucoup plus un instrument visant à promouvoir l'aide aux populations défavorisées qu'un véritable instrument de lutte contre le chômage, l'Angem a grandement contribué au soutien et au suivi des jeunes, leur permettant une insertion sur le plan professionnel. Pour en revenir au monde universitaire, il y a lieu de rappeler que l'Angem a signé, il n'y a pas très longtemps, une convention avec des associations estudiantines en vertu de laquelle l'agence s'engage à accompagner et à insérer les jeunes diplômés dans le monde professionnel. La durée ainsi que l'enveloppe financière inhérentes à cette opération n'ont pas été fixées. «L'Etat est prêt à débourser les sommes qu'il faut pour peu que les objectifs tracés soient atteints», a déclaré le ministre de l'enseignement supérieur lors de la signature de la convention en question.