Implantation n En Kabylie, le « roi des jeux » compte de nombreux fans dont certains réussissent à se distinguer régulièrement lors de compétitions nationales. Les échecs sont pratiqués aux quatre coins du pays. Au sud comme au nord, à l'ouest comme à l'est, jeunes et moins jeunes s'adonnent à ce loisir. «On le pratique même dans les endroits les plus reculés. Il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, nous avons reçu un appel téléphonique d'un groupe de jeunes d'Illizi qui voulaient connaître les procédures à suivre pour pouvoir participer aux compétitions nationales que nous organisons», affirment à ce sujet les responsables de la Fédération algérienne des échecs. Cependant, le «roi des jeux» est particulièrement bien implanté dans certaines régions. En Kabylie par exemple, il compte de nombreux fans dont certains réussissent à se distinguer régulièrement lors de compétitions nationales. «La Kabylie est un fief des échecs», confirme le directeur technique national. Sur ce registre, il y a lieu de signaler qu'il existe dans cette région un jeu très populaire qui a bien des points de ressemblance avec les échecs. Il s'agit de Tiddas, que l'on continue à pratiquer dans les villages. Outre la Kabylie, les échecs sont bien présents à l'ouest, notamment à Tiaret, Oran et Sidi Bel Abbes, à l'est et au centre. A Alger, certains quartiers ont acquis la réputation de «fiefs des échecs» grâce aux résultats réalisés par les clubs qui les représentent. C'est le cas de Bologhine, dont le club porte-flambeau, l'Olympique musulmane de Saint-Eugène (Omse) en l'occurrence, a formé beaucoup de jeunes qui ont réussi à s'imposer au niveau national à l'instar de Amira Hamza et Sabrina Latrèche. «A vrai dire, il n'y a pas une région où l'on ne pratique pas à ce jeu», précise le directeur technique national. «Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce sport n'est pas réservé à certaines couches de la société seulement, il est ouvert à tout le monde», renchérit M. Abderrahmane. Selon nos interlocuteurs, il y a de plus en plus de jeunes qui réussissent à se distinguer dans ce jeu en dépit de leur niveau d'instruction moyen. Parmi eux, «il y a un jeune qui exerce le métier de boulanger et un autre celui de boucher», font-ils remarquer. Néanmoins, «les pratiquants ont, d'une manière générale, un bon niveau d'instruction. Mais cela ne veut nullement dire que les échecs sont un sport réservé aux intellectuels», estime M. Benhadi.