En dépit de l'apparition de nouveaux jeux, plus attrayants les uns que les autres, les échecs continuent de séduire. Selon les responsables de la Fédération algérienne des échecs, le nombre de pratiquants ne cesse d'augmenter. «Ils sont plus d'un million au bas mot », affirment-ils, précisant que le nombre de licenciés, qui était de 10 000 à la fin de l'année dernière, devra doubler cette année. Plus qu'un sport, les échecs, le «roi des jeux » ou le « noble jeu » comme on les surnomme, sont un art, une passion, un loisir dont la cote de popularité n'a nullement baissé malgré la concurrence des jeux-vidéo notamment. «Contrairement à beaucoup d'autres jeux, les échecs ont réussi à tirer leur épingle du jeu, ils ont résisté à la propagation des jeux électroniques», déclare à ce propos le directeur technique national, Aziz Madani Benhadi. Et de poursuivre : « Il y a un réel engouement pour ce sport. C'est ce que nous vérifions régulièrement. Il n'y a pas si longtemps, nous avons organisé des portes ouvertes à El-Mouradia et je dois vous dire que j'ai été très surpris par le nombre de visiteurs, des jeunes pour la plupart, qui n'arrêtaient pas de nous poser des questions sur tout ce qui a trait à la discipline ». Selon lui, les échecs ne sont pas en déclin : «C'est une fausse impression. Et puis, sur quoi s'est-on basé pour affirmer cela ? A ma connaissance, les gens continuent à s'adonner à ce jeu au niveau des cafés, des salles de jeu, des placettes publiques ou encore chez eux.» Cela étant, le «roi des jeux» est un loisir pas comme les autres, de l'avis de ses passionnés. C'est un jeu de pure stratégie et réflexion , soulignent-ils. «Je pense que c'est cette particularité qui lui a permis de survivre aux changements intervenus au sein de la société», fait remarquer M. Benhadi. Et de conclure : «Les échecs existent depuis des siècles, ce n'est pas aujourd'hui qu'ils vont disparaître.»