Décidément, la JSK semble avoir mis la main sur l'entraîneur qu'il lui fallait. C'est fou ce que l'ex-Sochalien suscite comme considération, respect et sympathie auprès de ses dirigeants, de ses joueurs mais aussi des milliers de supporters de Tizi Ouzou et aux quatre coins de la Kabylie. En tout cas, dans toute la ville des Genêts, il n'y a pas un jour où l'on ne voit pas déambuler dans les rues et les ruelles de la ville le coach de la JSK qui prend bien du plaisir à s'arrêter à chaque sollicitation des nombreux supporters kabyles et à se tailler de longs brins de causette avec les fans kabyles autour de tout ce qui touche à la JSK. “Ce n'est pas possible, il y a du Zywotko dans ce Lang”, nous disait l'autre jour un buraliste du centre-ville de Tizi Ouzou où le nouvel entraîneur de la JSK a pour habitude de s'abreuver en littérature sportive. C'est que non seulement “Jeannot” est d'origine polonaise comme le mythique “Stefan” du fameux “Jumbo-Jet” de la belle époque, mais il aime se mêler quotidiennement au merveilleux peuple de la Jeunesse sportive de Kabylie et de prendre régulièrement le pouls d'un club qui lui est désormais très cher, surtout que contrairement à “l'oncle Stefan”, Lang parle aisément le français et se reconnaît même du tempérament kabyle, lui qui a côtoyé tous les “Gavroche” et les “p'tits beurs” de Wattrelos, la fameuse banlieue de Roubaix où il a grandi et fait ses premiers pas de footballeur qui l'ont conduit jadis jusqu'en équipe de France olympique et dans la grande équipe du FC Sochaux des années 1970. “Dans tous les clubs où je suis passé, je prends un plaisir fou à saluer les supporters et à papoter avec eux car j'estime que ces derniers constituent l'essence même d'un club, surtout en Kabylie où les gens ne vivent que pour la JSK”, nous a confié Jean-Christien Lang qui nous a fait une belle surprise hier après-midi en faisant irruption au bureau de Liberté de Tizi Ouzou, surtout qu'il affectionne particulièrement notre supplément hebdomadaire Liberté Foot comme nous l'ont confié des buralistes de Tizi. “C'est fou ce que je suis de plus en plus amoureux de Tizi et de toute la Kabylie”, nous avouait spontanément hier Lang tout en feuilletant notre journal sportif, lui qui était tout content de constater que son équipe a retrouvé ses esprits et sa sérénité au lendemain de son semi-échec face à l'USM Alger. “Au-delà du score (0-0), j'ai quand même tiré de belles satisfactions de ce match, à savoir le rendement collectif de toute l'équipe, la confirmation du jeune Belkalem, le renouveau de Achiou et le retour en forme de garçons talentueux comme Dehouche, Derrag et surtout du capitaine Abdeslam. Ce dernier, qui était quelque peu saturé par la Coupe d'Afrique et l'équipe nationale, retrouve progressivement sa forme internationale et c'est tant mieux pour la JSK et pour l'équipe d'Algérie. Jeudi dernier, il a réussi à abattre un travail colossal au milieu de terrain tout en étant très utile aussi en défense où il a colmaté tant de brèches, et cela il faut le faire pour donner surtout l'exemple à ses jeunes coéquipiers et justifier amplement son grade d'international. La JSK a la chance d'avoir en son effectif un meneur d'hommes, et j'en suis le premier à être réjoui de l'avoir dans mon équipe comme je compte sur l'apport de tous les autres joueurs sans exception, qu'ils soient titulaires ou remplaçants”, dira l'entraîneur attitré de la JSK qui s'attelle depuis quelques jours à préparer minutieusement ce périlleux déplacement à Khroub. “Le football est ainsi fait. Le passé reste le passé et nous devons nous fixer sur l'avenir. Je sens un groupe concerné qui a envie d'aller jusqu'au bout de ses forces et de ses intentions dans les matches. J'espère incha Allah que cela nous réussira ce jeudi, même si l'on sait que c'est un match difficile qui nous attend face à une équipe du Khroub très difficile à manier dans son propre fief, surtout qu'elle traverse une période délicate”, conclut le coach kabyle avec son amabilité de tous les jours. Mohamed HAOUCHINE