L'école militaire polytechnique, relevant administrativement du ministère de la Défense nationale et placée sous tutelle pédagogique du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a pour mission de former des cadres militaires et civils de «très haut niveau». L'école qui compte 600 étudiants dont 8 % d'étudiantes, encadrés par 180 professeurs chercheurs permanents et 90 autres travaillant avec l'EMP, forme 200 ingénieurs par an, a indiqué, hier, le commandant Merrouche Aïssa, responsable du bureau de la communication et de l'information, à l'occasion d'une visite guidée pour la presse nationale dans cet établissement. Depuis sa création en 1967, l'EMP a formé 3 800 étudiants dont 2 600 ingénieurs et 1 200 techniciens supérieurs, a-t-il rappelé. L'école a également formé 23 étudiants de pays arabes et 30 autres de pays africains, a-t-il dit, précisant qu'avant sa reconversion, le 22 juillet 1995 en l'EMP, cette institution, qui s'appelait Enita, était spécialisée dans la formation d'ingénieurs et de techniciens. Actuellement, elle dispense des enseignements de graduation universitaire et de postgraduation pour la formation d'ingénieurs d'Etat, de chercheurs et d'enseignants. Des formations adaptées en permanence à l'évaluation scientifique et technique. En outre, le commandant Merrouche a indiqué que l'école est composée de trois directions : celle de la formation militaire, celle de la recherche et de la formation postgraduées ainsi que celle de la formation graduée. La durée des formations est de 3 ans pour le diplôme d'ingénieur, 2 ans pour le magistère et 4 ans pour le doctorat, a souligné le même responsable, précisant sur ce dernier point que les étudiants ont la possibilité de poursuivre des études à l'étranger. L'école a développé des cadres de coopération avec des pays comme la Belgique, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Egypte, alors que, dans le même objectif, des contacts sont en cours avec la Pologne, la Serbie, la Chine et l'Inde. L'EMP a, en outre, assuré, dans le cadre de la coopération, la formation d'étudiants du Congo, du Mali, de Mauritanie, de Côte d'Ivoire, du Niger, du Nigeria et de Palestine. «De par son statut, l'école peut signer des conventions avec des universités étrangères», a soutenu le directeur de l'établissement, le général Amara Mohamed Nadjib, affirmant également que son établissement ne se limite pas à la formation spécifique de cadres, mais dispense également une formation continue, à savoir des stages de courte durée, des séminaires et des conférences. Ainsi, des cadres d'Air Algérie, de Sonelgaz et de Sonatrach, entre autres, ont la possibilité d'effectuer des stages au niveau de l'EMP, a-t-il souligné, précisant que plus de 60 sessions de formation sont programmées par an pour 1 000 stagiaires.