En Algérie, le tabagisme dans le milieu universitaire est devenu un véritable phénomène. Celui-ci fait son apparition déjà dans le milieu scolaire et, une fois à l'université, «l'étudiant fume le plus normalement du monde. Et il est très difficile d'arrêter de fumer à cet âge». Devant les chiffres alarmants des cancers et maladies liées au tabagisme dépassant même les pertes humaines dues aux guerres, cette situation est absolument à changer. En Algérie, selon une étude menée par le secteur sanitaire de Annaba, la prévalence du tabagisme est de 29% parmi les étudiants. 95% des étudiants pensent que les professionnels de la santé doivent être formés aux méthodes de sevrage tabagique et qu'ils doivent fournir à leurs patients des conseils ou des renseignements concernant le sevrage tabagique. Le Dr N. Labed, qui a présidé cette enquête qui a ciblé les étudiants de la 3e année médecine, pharmacie, dentisterie et soins infirmiers, a été une transversale de type descriptif. Les questionnaires, conçus par l'OMS, sont auto-administrés et distribués après lecture puis récupérés.