Résumé de la 131e partie n Bobby avoue avoir volé les bijoux pour éponger des dettes contractées au jeu. Il essaie de convaincre sa mère de persuader Cotter de ne pas porter plainte... Une heure plus tard, Willy et Alvirah regagnèrent enfin leur bungalow. Une fois qu'ils furent couchés, Alvirah se mit à réfléchir tout haut. «Le fils de Nadine, Bobby, est, ce que j'appellerais un jeune égoïste sans cervelle. Cédant aux prières de sa mère, Cotter Hayward l'a chargé d'assurer les bijoux afin qu'il touche une commission, et il ne trouve rien de mieux à faire que de jouer le montant de la prime. Si tu veux mon avis, il est plus inquiet à la pensée d'aller en prison que des retombées que cette histoire pourrait avoir sur le mariage de Nadine. — Heu..., fit Willy d'un ton endormi. — Non pas que je trouve toutes les qualités à Cotter Hayward, poursuivit Alvirah. Il me rappelle M. Parker. — Tu te souviens, je faisais le ménage chez les Parker le mercredi, jusqu'à ce qu'ils partent s'installer en Floride. Je crois que Mme Parker est morte. Ce sont toujours les bons qui disparaissent, les vieux grigous durent des éternités. Bref – une vraie peste, voilà ce qu'il était ! Et pingre avec ça ! Un jour, il s'est mis à hurler contre la pauvre femme parce qu'elle voulait donner un de ses vieux costumes. Il avait une penderie pleine de vêtements mais ne supportait pas de se séparer de la moindre vieille chaussette.» Seule lui répondit la respiration régulière de Willy. «L'unique moyen d'empêcher Bobby Crandell d'aller en prison est de découvrir l'auteur du vol, continua Alvirah. Le soir du cambriolage, Nadine avait fermé à clé la porte d'entrée du bungalow, mais puisque Bobby a dit qu'il était passé aujourd'hui par la porte vitrée- coulissante de la véranda, on peut imaginer que quelqu'un d'autre en a fait autant. Personne ne se soucie vraiment de verrouiller les accès par ici.» Puis une idée lui traversa l'esprit. Bobby était-il du genre à jouer gros ? Il savait que sa mère avait emporté ses bijoux. Nadine leur avait dit que la combinaison qu'elle utilisait toujours était sa date de naissance, l-9-5-3. Bobby le savait sans doute. Se pourrait-il que Bobby ait eu des ennuis sérieux à la suite de dettes de jeu ? Supposons qu'il ait été menacé de mort s'il ne les remboursait pas ? Supposons que la somme ait été très importante ? Et qu'il ait décidé de voler les bijoux en plus de la prime ? Peut-être ne lui restait-il qu'un espoir : que sa mère persuade Cotter Hayward de ne pas porter plainte pour la disparition des bijoux. Alvirah se posa une autre question avant de s'endormir. Pourquoi Cotter Hayward avait-il soudain décidé de dîner avec Nadine ce soir ? Le téléphone sonna à onze heures, peu de temps après qu'il se fut couché. Cotter Hayward ne dormait pas encore. Il tendit la main vers l'appareil et aboya littéralement dans le récepteur. Il sortit du lit, enfila un pantalon de toile et un sweater. Puis, comme saisi d'une arrière-pensée, il se servit un Martini. Je ne devrais pas boire, se dit-il amèrement. Mais étant donné les événements de cette nuit, il en avait besoin. (à suivre...)