Résumé de la 134e partie n Scott Alshorne apprend que Bobby (le fils de Nadine) était à Cypress point au moment du crime... Pas sans moi», déclara sèchement Scott. Il ajouta avec un sourire forcé : «D'accord, Alvirah. Vous m'accompagnerez lorsque nous irons rendre visite à la veuve Hayward.» Min et Helmut s'éclipsèrent un instant pour enfiler leur survêtement, puis le cortège quitta la résidence. Willy préféra regagner le bungalow. «Je vous gênerais plutôt qu'autre chose», dit-il. Des femmes de chambre chargées des plateaux du petit déjeuner les croisèrent alors qu'ils empruntaient l'allée sinueuse qui menait au bungalow de Nadine. Leurs regards étonnés n'échappèrent pas à Alvirah. En effet, Nadine eut besoin de l'assistance médicale de Helmut. Elle était dans le petit salon quand ils arrivèrent. Elle semblait ne pas avoir fermé l'œil de la nuit. AIvirah remarqua qu'elle avait mis sa robe de chambre à l'envers. Elle a dû l'enfiler à toute vitesse, pensa-t-elle Pour quelle raison ? Son teint de pêche devint littéralement gris lorsqu'elle les vit. «Que se passe-t-il ? Quelque chose est arrivé à Bobby ?» C'est donc ça, pensa Alvirah. Bobby est parti et elle ne sait pas où. Elle regarda Min et Helmut l'entourer avec une attention protectrice tandis que Scott lui annonçait que son mari avait été victime d'une agression. Nadine resta muette. Puis elle poussa un soupir et tomba dans les pommes. «Si Nadine était totalement anéantie, tu aurais dû voir Bobby, raconta Alvirah à Willy une heure plus tard. Il est arrivé pendant que Helmut essayait de réani-mer sa mère, et il a sans doute cru qu'elle était morte. Il avait pleuré, c'était visible. Il a repoussé Helmut et s'est écrié : «Maman, c'est ma faute, pardon, pardon.» —Est-ce qu'il lui demandait pardon d'avoir volé le montant de la prime, ou de s'être disputé avec elle ? demanda Willy. — C'est ce que j'aimerais bien savoir. Lorsque Nadine est revenue à elle, Helmut lui a donné un calmant et l'a mise au lit. Scott a alors voulu interroger Bobby. Mais Bobby a simplement dit qu'il n'arrivait pas à dormir et qu'il était sorti faire du jogging. Il a ajouté qu'il ne dirait pas un mot de plus sans la présence d'un avocat.» Willy siffla doucement. «Cela ne ressemble pas au langage d'un innocent.» Alvirah approuva à regret. «On voit bien que ce n'est pas un mauvais garçon, Willy, et qu'il aime sa mère, mais c'est quelqu'un qui ne réfléchit pas sérieusement aux conséquences de ses actes. Je suis au regret de le dire, mais je l'imagine très bien décidant que sans Cotter Hayward dans les parages, sa mère n'aurait plus à déclarer le vol de ses bijoux.» Willy lui tendit une tasse de café. «Tu n'as rien mangé. La femme de chambre a laissé une bouteille Thermos et un semblant de muffin. Il faut une loupe pour le distinguer sur une assiette. — Neuf cents calories par jour, chéri. C'est pour cette raison que les gens sont si beaux quand ils quittent ces lieux.» Alvirah avala le muffin d'une seule bouchée. «Mais sais-tu le plus intéressant ? Lorsque nous sommes allés avertir Elyse de la mort de son ex-mari, elle a failli avoir une crise de nerfs. (à suivre...)