Résumé de la 130e partie n Nadine est suspectée d'avoir volé les bijoux… Dès que sa mère ouvre la porte, Bobby se jette dans ses bras et quémande son aide en pleurant à chaudes larmes… «Avez-vous l'intention d'écouter le récital, madame Meehan ? — Nous sommes encore à l'heure de New York», répondit Alvirah. Après la pique d'Elyse concernant la loterie, la langue lui démangeait de dire qu'ils allaient se mettre au pieu, mais elle se retint. «Je pense que nous allons plutôt nous retirer», dit-elle. A pas mesurés, Willy précéda Alvirah à travers la salle ; dès qu'ils furent dehors, cependant, elle accéléra l'allure. «Vite, dit-elle. J'ai hâte de parIer à Nadine. D'après ce que j'ai appris du comportement de Cotter Hayward en matière d'argent, personne ne pourra l'empêcher de déclarer le vol à la compagnie d'assurances.» En arrivant au bungalow de Nadine, ils s'étonnèrent d'entendre un murmure de voix par la fenêtre ouverte. «Crois-tu que le mari soit revenu ?», souffla Alvirah en frappant à la porte que lui ouvrit un beau jeune homme dont elle put constater malgré la pénombre la ressemblance frappante avec Nadine. Assis en face d'eux sur le canapé bleu pâle et blanc du petit salon au décor harmonieux, Willy et Alvirah attendirent que Nadine eût fini d'expliquer à Bobby que les Meehan étaient au courant du vol et se trouvaient là pour les aider. Alvirah vit rapidement que Bobby était affreusement inquiet, mais elle prisa peu de l'entendre justifier sa malhonnêteté. «Maman, je te jure que c'est la première fois que j'encaisse un chèque de l'assurance, dit-il d'une voix aiguë. J'avais fait un pari. J'étais sûr de mon coup. — Sûr de ton coup.» La voix de Nadine se brisa. «Ce sont les mots qu'employait ton père. J'avais dix-neuf ans lorsque je les ai entendus pour la première fois. Je ne veux plus jamais les entendre. — Maman, j'allais renouveler la police, je te le jure. — Vous n'aviez donc pas reçu un avis de résiliation ?», demanda Alvirah. Bobby détourna les yeux. «Je savais qu'il allait arriver. — Et vous l'avez détruit ? — Oui. — C'est un délit.» Le ton d'Alvirah était- sévère. «Bobby, s'écria Nadine, j'ai convaincu Cotter de te confier l'assurance des bijoux parce que tu travaillais chez Haskill. Ensuite je l'ai persuadé de te laisser l'appartement de New York.» Si semblable à son père, se dit-elle. L'air contrit, les épaules affaissées. On eût dit que Bobby devinait ses pensées. «Maman, je ne suis pas comme papa, pas de cette façon. Chaque fois que j'ai parié de l'argent auparavant, c'était avec mon argent. — Pas toujours. J'ai épongé certaines de tes pertes. — Oui, mais jamais de grosses sommes. Maman, si je pouvais persuader Cotter de ne pas porter plainte, je jure de ne jamais, jamais plus recommencer. Je ne veux pas aller en prison.» Il enfouit son visage dans ses mains. Nadine lui entoura les épaules de ses bras. «Bobby, dit-elle, tu ne comprends donc pas ? Je n'ai aucun moyen de l'en empêcher.» Elle resta silencieuse. «A moins que...» (à suivre...)