Vient de paraître aux éditions Chihab le livre Contes populaires algériens, écrit par Hachemi Saïd. Ce livre contient près d'une vingtaine de contes, dont des célèbres comme Loundja, Imqidèche ou encore La vache des orphelins. Ce livre promène le lecteur dans un univers où se mêlent étroitement imaginaire et réalisme et où se côtoient des êtres féeriques et légendaires aux côtés de personnages véridiques et humains. Tous traduisent, de par leurs traits de caractère et leur marque psychologique, la nature humaine et ses diverses fonctions et significations sociales. «Ces contes, que nous considérons partie intégrante de notre patrimoine culturel, ont joué un rôle humain, éducatif et culturel important et fructueux notamment dans les familles rurales», déclare l'auteur et d'ajouter : «Les veillées familiales qui ont lieu autour de l'un des aînés de la famille – il s'agit souvent de la grand-mère ou de la mère, du grand-père ou du père – participent à rapprocher les membres de la famille et à renforcer en conséquence les relations interindividuelles.» L'auteur explique, ensuite, que «ces contes agissent positivement sur la vie psychologique de l'enfant». «Ces contes, qui rapprochent le conteur de celui qui écoute, procurent une certaine chaleur dans les relations humaines et consolident les sentiments que peuvent entretenir les enfants avec leurs parents», poursuit-il. Par ailleurs, ces contes illustrent, selon l'auteur, diverses expériences humaines et valeurs morales par lesquelles l'enfant peut s'orienter et auxquelles il peut se référer dans sa vie d'adulte. Ils aiguillent son comportement psychologique et intellectuel et déterminent, en outre, ses choix dans la vie sociale. Car ce qui est dit et raconté dans chacun de ces contes est intimement lié au vécu. En outre, «cela reste longtemps ou à jamais marqué dans la mémoire de l'individu. Cela lui assure une éducation sociale», conclut-il.