le premier Salon national de l'industrie des matériaux ferreux s'est ouvert, hier, au palais des expositions et se poursuivra jusqu'au 21 mai. L'objectif de cette manifestation, selon Mohamed Saf, directeur de l'agence organisatrice Eventscom, est «de faire sortir de l'ombre une activité dont notre pays possède d'énormes potentialités». L'Algérie dispose, en effet, d'un patrimoine minier important et qui reste jusque-là, selon les opérateurs, loin d'être exploité de façon à répondre aux besoins du marché national en la matière. «Le fer est nécessaire dans divers domaines d'activité industrielle et il faut absolument mettre en place des mécanismes fiables pour encourager les investisseurs. Actuellement, le secteur est monopolisé par les importateurs», a déploré un investisseur. Le chef du cabinet du ministre de l'Industrie et du Développement des investissements, Hamoud Benhamdine, répond que son département «est prêt à se concerter avec les opérateurs afin de trouver les solutions idoines visant à développer et à donner un essor à l'industrie des métaux ferreux». Il a, en outre, reconnu que la concurrence déloyale et la réticence des banques à octroyer des crédits aux investisseurs constituent «des obstacles réels» au développement de cette activité. Le premier salon de l'industrie des métaux ferreux qui regroupe 37 exposants, est marqué par l'absence du géant indien qui exploite le complexe d'El-Hadjar de Annaba, Arcelor Metal Algérie, et dont les responsables ont refusé de prendre part à cet événement, selon les organisateurs d'Expofer. Lors d'un bref point de presse animé en marge de l'ouverture du salon, M. Benhamdine a estimé que la recherche scientifique spécialisée sera encouragée afin de «mieux connaître les potentialités nationales». Par ailleurs, il a appelé les exposants à s'organiser dans une association professionnelle et faire des propositions concrètes à son département ministériel et exposer leurs doléances.