Résumé de la 18e partie n Salim se rappelle. C'est à l'aéroport qu'il voit pour la dernière fois Nadia. Là encore, elle lui a fait la promesse de ne pas l'oublier. Salim finit par dormir. Son sommeil est peuplé de rêves où Nadia lui apparaît. Le matin, il se réveille avec une migraine atroce. — J'ai mal dormi, dit-il à sa femme. — Tu penses trop ! Un bon café va te remettre d'aplomb ! Mais le café ne suffit pas, il doit prendre un comprimé d'aspirine. — ça va mieux ? — Oui, dit-il. Les enfants s'apprêtent à aller à l'école. Samia doit également sortir. Lui, par bonheur, ne travaille que l'après-midi. — Repose-toi, dit Samia. — Je crois que je vais m'étendre. Il se retrouve seul. Les souvenirs le hantent de nouveau. — Elle est partie, dit-il à voix haute. Oui, Nadia est partie. Mais quelques jours après, il reçoit une lettre venant de l'étranger. C'est elle qui lui écrit ! Il se rappelle avoir longuement embrassé la lettre avant de l'ouvrir. Il se souvient parfaitement de son contenu. D'ailleurs, il l'a gardée avec soin, ainsi que les autres lettres de Nadia. Puisque les souvenirs reviennent avec force, pourquoi ne pas reprendre ces lettres et les voir de nouveau. il les a glissées dans la jaquette d'un gros dictionnaire que plus personne ne consulte et qu'il conserve précieusement. Il cherche et il trouve quelques lettres froissées. Il les déplie et soupire. — Elle est là ! C'est l'écriture fine de Nadia. «Mon amour. Nous sommes installés et j'ai tout ce qu'il me faut, mais il me manque quelque chose de précieux : toi… Tous les jours je pense à toi, toutes les nuits, je rêve de toi. Je regarde également les étoiles en pensant que la tienne me regarde…» Certes, il ne ressent pas la même émotion que celle qu'il avait ressentie il y a vingt ans, mais il est ému. Elle ne lui a jamais témoigné un tel amour, mais à l'époque il croyait qu'elle l'aimait vraiment. Plus tard, il s'est même dit qu'elle a joué à l'amoureuse, pour l'exciter et le mettre à ses pieds ! Il continue la lettre. «Te rappelles-tu sur la plage ? je rêve encore de ton corps svelte et beau et, ce jour-là, tu aurais pu m'aimer, puisque je consentais que tu m'aimes…» Il reliera cette phrase des centaines de fois et elle le fera rêver. Il se rappelle lui avoir envoyé une lettre brûlante : «Je t'aime… Je ne rêve que d'une chose : t'aimer comme tu le mérites !» Salim regarde la lettre. Nadia était-elle sincère en l'écrivant ? rêvait-elle vraiment de son corps ? il reste un long moment rêveur, puis il plie la lettre et la remet à sa place. Mais il y a aussi les autres lettres qu'il veut lire (à suivre...)