Résumé de la 18e partie n Personne ne s'interroge sur ces morts suspectes et, le médecin, bon enfant, «accuse», quand on lui parle des décès fréquents de ses patients, la fatalité. Des signes avant-coureurs annoncent le drame. L'entrepreneur de pompes funèbres à qui s'adresse le docteur Shipman, Alan Massey, est inquiet : non seulement, les patients qu'il traite meurent à un taux très élevé, mais aussi, il les trouve, quand il est appelé à les récupérer, dans une étrange posture. La plupart sont assis sur une chaise ou un fauteuil ! Plus tard, quand on l'interrogera, il avouera : – c'est vrai, qu'on peut mourir aussi bien dans son lit que dans un fauteuil ou sur une chaise, mais ce fait m'a paru bizarre ! Les patients du docteur Shipman m'ont paru être tous morts de la même maladie ! Et le plus étrange, rien n'indiquait qu'ils étaient malades… Je ne remarquais, sur les tables, ni médicaments ni fioles, la panoplie habituelle des malades sur le point de mourir. La plupart étaient normalement habillés, pas de robes de chambre ni de pyjamas ! L'entrepreneur interroge le médecin. – est-ce que tout va bien, docteur ? Êtes-vous préoccupé par quelque chose ? Le médecin le regarde d'un air étrange. – non, tout va bien… – ces décès… vous ne croyez pas qu'il y en a trop ? – non ! La plupart des malades que je soigne souffrent de graves affections ! L'entrepreneur insiste. – ce n'est pas l'impression que j'ai ! Le médecin fronce les sourcils. – chaque décès est noté, avec les causes de la mort. Vous voulez peut-être vérifier mon carnet médical ! – je voudrais bien. Le médecin lui remet son carnet. L'entrepreneur le consulte. – tout est en ordre ! Les certificats de décès et les causes de la mort sont, en effet, bien indiqués. – vous voyez, dit le médecin, il n'y a aucun reproche à me faire ! L'entrepreneur des pompes funèbres hoche la tête. – de toute façon, dit Shipman, mes carnets sont ouverts à qui veut les consulter… – vous les montrerez à la police ? – pourquoi pas, s'il le faut. Massey semble satisfait, mais ce ne sera pas le cas de sa fille, Debbie Brambroffe, qui travaille également avec lui dans les pompes funèbres. Un jour, elle reçoit la visite d'un médecin, le docteur Susan Booth, qui est venu examiner un corps destiné à la crémation. La loi britannique exige, en effet, que toute crémation se fasse après qu'un médecin eut signé les formulaires. Debbie en profite pour parler des décès du docteur Shipman. – ses patients meurent à un taux effrayant ! – il doit indiquer chaque décès et la cause de la mort ! – nous avons consulté ses carnets, tout semble être dans les normes ! – alors, qu'est-ce qui vous inquiète ? (à suivre...)