Résumé de la 26e partie n Le procès de Shipman, que la presse britannique appelle Doctor Death – docteur la Mort –, débute le 5 septembre 1999. Le premier témoin à passer à la barre est Angela Woodruff, la fille de Kathleen Grundy. C'est elle qui a démasqué le médecin. Elle est habillée élégamment, mais elle est tellement émue qu'elle a failli se trouver mal. – Excusez-moi, votre honneur, mais je ne peux supporter la vue de cet homme ! Shipman, assis dans le box des accusés, semble absent. En tout cas, il est indifférent à ce qui se passe dans la salle. Le témoin rapporte que sa mère était vieille, mais bien portante, la preuve est qu'elle se rendait à un rendez-vous d'amis, quand le docteur est passé la voir. Elle est morte immédiatement après, et ce sont ses amis qui, inquiets de ne pas la voir arriver, l'ont trouvée morte chez elle. «Ma mère était méticuleuse et notait tout ce qu'elle faisait et ressentait. Elle aurait eu des problèmes de santé, elle les aurait signalés !» Angela Woodruff continue : «Et le testament par lequel elle lègue ses biens au docteur : c'est un faux : Il suffit de comparer son écriture avec celle du testament !» L'avocat de la défense, Mme Davies, tentera de faire croire que la relation de Woodruff avec sa mère n'était pas des plus harmonieuses, pour sous-entendre que c'est pour cette raison qu'elle l'a déshéritée. – C'est faux ! Des témoins se produiront et témoigneront en faveur de la fille. Le docteur Rutherford, qui a mené les autopsies, parlera des victimes, en donnant des détails qui feront frémir la salle. Le procureur l'interroge : – Dites-nous, les personnes décédées sont-elle mortes de vieillesse ? – Non, votre honneur ! – Sont-elles décédées à la suite de défaillance cardiaque ou cérébrale ? – Non votre honneur ! – Alors, dites-nous de quoi ces personnes sont mortes ! – D'une surdose de morphine ! – Y compris pour Kathleen Grundy ? – Y compris pour elle ! On fait ensuite venir un graphologue, Michael Allen, pour l'examen de la dernière version du testament de Grundy. – C'est un faux grossier ! Le graphologue a étudié des spécimens d'écriture de la défunte. On a essayé de l'imiter, mais ce n'est pas son écriture ! On fait venir ensuite le sergent John Ashley qui a minutieusement étudié les fichiers du docteur Shipman, sur son ordinateur. – C'est visible, il a falsifié les causes des décès de ses patients ! Il a créé, à l'avance, les symptômes qui devaient expliquer les décès ! – Comment pouvez-vous l'affirmer ? – Les traitements préconisés ne correspondent pas à ce type de symptôme ! (à suivre...)